Les avis sont partagés concernant le "coup de pouce" du Smic à hauteur de 2%. L’ancien député UMP René-Paul Victoria dénonce "une mascarade" alors que Gilbert Annette (PS) affirme que les promesses sont tenues.
Durant sa visite à la Réunion pendant la campagne électorale,François Hollande a martelé sa volonté d’augmenter le pouvoir d’achat des Français. Il évoquait alors un "coup de pouce" à donner au Smic. C’est aujourd’hui chose faite et le Smic sera donc réévalué à hauteur de 2% dès le 1er juillet 2012.
Certains syndicats qui attendaient une "hausse significative" sont déçus. La droite - à travers la voix de l’ancien député UMP René-Paul Victoria - dénonce une "mascarade" mise en place pendant la campagne électorale pour récolter des voix lors de l’élection présidentielle. "Aujourd’hui avec cette hausse de 2% - soit l’équivalent de 21,50 euros par mois - , on se rend compte que les Réunionnais et tous les Français ont été bluffés. Donc cela a été un coup de bluff et aujourd’hui, François Hollande et toute son équipe se laissent découvrir" affirme René-Paul Victoria.
La gauche se défend d’avoir laissé espérer plus. Ces dernières semaines, le Gouvernement avait prévenu sur le fait que ce coup de pouce serait raisonnable pour ne pas déstabiliser l’économie.
"L’augmentation de 2% de Smic correspond à un coup de pouce à hauteur de 0,6%. Le dernier coup de pouce remonte à 2006 et il était de 0,3%. Donc il s’agit d’un coup de pouce significatif compatible avec la situation difficile des entreprises et en particulier des petites et moyennes entreprises" explique Gilbert Annette, le secrétaire départemental du Parti Socialiste et maire de Saint Denis.
Le Gouvernement réfléchit aujourd’hui à modifier les règles de revalorisation du Smic, en évoquant la possibilité de l’indexer en partie sur la croissance.