Carte blanche à Didier Dérand, le délégué régional de la fondation Brigitte Bardot et fondateur de l’association VAGUES (Vivre activement pour garder un environnement sain).
Après la chasse aux requins, la chasse aux journalistes !
Le député-maire de Saint-Leu, dont l’ego hypertrophié ne supporte plus la moindre critique, s’est trouvé fort marri d’avoir été ridiculisé dans le JIR de ce samedi.
N’ayant pu passer ses nerfs sur le préfet - qui n’a eu d’autre ressource que de le mettre à la porte eu égard à son comportement grotesque - le voilà qui commande à ses sbires une ratonnade contre les journalistes du JIR. Vengeance ! Cherchez les, débusquez les, qu’on extirpe cette engeance et qu’on la jette dehors !
Bilan des courses : deux journalistes violentés dont l’un - qui ne cherchait qu’à protéger sa consoeur - tabassé jusqu’à terre. Le tout sous l’œil goguenard - et enfin satisfait - d’un élu de la République. Quelle tristesse.
Jour de deuil. D’aucuns, dans un passé pas si lointain, se targuaient de marcher sur la « Jistis makro ». Thierry Robert, lui, marche sur notre démocratie. Et il en est fier, le bougre !
A quand un arrêté municipal interdisant la circulation en tous temps, et sur l’ensemble du territoire de la commune, du préfet, des journalistes du JIR et de tout citoyen qui aurait le malheur de ne pas être du même avis que le potentat de Saint-Leu ?!
Est-ce réellement une coïncidence si notre chevalier blanc s’est alloué les services du plus hargneux et du plus procédurier des avocats de la Réunion, un vrai cauchemar sur pattes pour les simples citoyens que nous sommes ?
Est-il supportable que certains de ses proches, par ailleurs élus à la Chambre de commerce et d’industrie (sic !), se permettent, tout en excitant la foule, un chantage éhonté à l’ordre public et une incitation à peine masquée à l’émeute, tout en en rendant par avance responsable celui qu’ils osent surnommer « le Gouverneur de l’île » ?
Jusqu’à quand cette loi de la jungle va-t-elle perdurer ?
Jusqu’à quand va-t-on laisser des irresponsables jouer avec le feu pour satisfaire leur gloriole personnelle et leur soif de pouvoir ?
Qui paiera les frais de nouvelles émeutes à la Réunion ?
Tout à son délire de persécution, M. Thierry Robert prétend en gros avoir été violenté par les policiers sur ordre du préfet dans l’enceinte de la préfecture.
Que je sache, il était bien à l’extérieur des bâtiments, non ? Et à la vue de tous ?
Je ne peux d’ailleurs m’empêcher une curieuse question. Un député, habitué aux ors de la République, qui se rend au devant du représentant de l’Etat, en prétendant s’imposer à lui, et…..en savates deux-doigts. Bizarre.
Un tel homme, promoteur immobilier bien loti qui plus est, n’aurait même pas de quoi se payer une honnête paire de "pompes" ? Ou alors plutôt se la jouerait-il "pôv’ ti’créole martyrisé par le gros blanc colonialiste de la préfecture" ?
Oui le JIR a bien raison : quel foutu cinéma ! Toute ceci pue la mise en scène.
Alors franchement, le tabassage par les policiers, permettez-moi d’en douter.
Idem pour le pôv’ boug’ qui semble réfléchir, assis sur les marches de la préfecture, se demandant peut-être comment il va pouvoir rentrer la case autrement que la queue entre les jambes, et qui soudain…..s’évanouit sous les coups endurés. Fé pitié ôté, fé pitié ! La manipulation "gros doigts", c’est bien commode...
Monsieur le Député. Vous avez vraiment l’air de prendre les réunionnais dans leur ensemble pour une sacrée bande d’imbéciles.
Au risque de vous décevoir, je peux vous assurer qu’il en reste encore quelques uns avec deux ou trois neurones en état de marche et qui, accessoirement, s’en servent.
J’ai la prétention de continuer à élever mes filles dans un monde libre où, quand elles seront grandes, elles pourront encore s’exprimer et dire publiquement ce qu’elles pensent sans risquer de se faire tabasser par des "tontons macoutes" à la solde du premier apprenti-dictateur venu.
Depuis hier, vous ne faites plus partie de ce monde-là.
En marchant sur la démocratie, sur la liberté d’expression et sur la liberté de la presse, vous déshonorez votre fonction d’officier de police judiciaire, de maire et de député.
Didier Dérand
Un citoyen en colère