La soirée électorale de hier soir a vu sacré Maurice Gironcel premier magistrat de la commune de Sainte-Suzanne. Le candidat investi par le PCR récupère donc son siège de maire et succède à Yolande Pausé qu’il avait lui-même placé à la tête de la mairie. Le principal adversaire, Daniel Alamélou a souligné le faible écart des voix les séparant et a parlé de "demi-victoire".
Dès que les premières tendances ont été dévoilées hier soir, les coups de klaxons des partisans de Maurice Gironcel ont résonné dans les rues de Sainte-Suzanne. Mais les militants du clan Daniel Alamélou/Yolande Pausé ne sont pas avoués vaincus, malgré la confiance affichée du camp adverse. Malheureusement pour les Saint-Suzanniens soutenant Daniel Alamélou, le dépouillement des premières centaines de vote a confirmé la victoire de Maurice Gironcel.
Au siège de Daniel Alamélou, les visages sont tout de même crispés. Puis les résultats tombent : Maurice Gironcel retrouve son siège de premier magistrat en obtenant 52,34% des suffrages. La liste commune de Daniel Alamélou et Yolande Pausé n’a réussi à recueillir que 47,65% des voix. Un score honorable mais insuffisant pour inverser la tendance du premier tour de l’élection municipale.
Le meneur de la liste est arrivé à 20h30. Devant ses partisans, il souligne le faible écart de voix entre les deux listes. "Je dirais qu’on a été loin, très loin d’être ridicule", assène le candidat qui n’avait pas été investi par le Parti Communiste Réunionnais (PCR). Le front commun de Yolande Pausé, Daniel Alamélou et Antonio Grondin a recueilli 5171 voix, contre 5680 pour Maurice Gironcel. "500 voix de différence, selon ce que l’on sait de la campagne, cela a dû lui coûter très cher", tacle Yolande Pausé.
Une allusion à peine dissimulée aux soupçons d’achats de voix qui ont marqué la campagne électorale. "Nous avons pas mal d’éléments qui nous laissent penser que la campagne n’a pas été saine", ajoute Yolande Pausé qui compte réunir des preuves et n’exclut pas la possibilité d’engager une action devant la justice. Daniel Alamélou parle de demi-victoire et préfère se tourner vers l’avenir. Exclu du PCR après sa candidature contre Maurice Gironcel, Daniel Alamélou n’entend pas pour autant renoncer au combat politique.