Un véritable coup de théâtre s’est produit le 19 juin, suite à l’élection de Pascal Montrouge à la tête de la gestion des deux théâtres départementaux. En effet, Jacques Dambreville - candidat déchu suite au vote des conseillers généraux- en appelle à la justice en pointant du doigt "une procédure viciée (...), une rupture d’égalité entre les candidats"... Aujourd’hui, l’affaire est entre les mains des magistrats du tribunal administratif.
Pour mémoire, le conseil général de la Réunion a lancé la procédure en vue du renouvellement de la délégation de Service Public il y a un an,précisément en juin 2008.
Réunie mercredi 17 juin, la commission permanente du conseil général a décidé de confier la gestion des deux théâtres départementaux à l’association "Pardon Mars" dont la direction artistique est assurée par Pascal Montrouge, également danseur et chorégraphe.
Deux jours seulement après cette élection, Jacques Dambreville - candidat déchu - a présenté une requête comprenant plusieurs arguments qui ont été assez convaincants puisque le tribunal administratif a interdit à Nassimah Dindar de signer avec Pascal Montrouge.
A peine élu à la tête de la gestion des deux théâtres départementaux, Pascal Montrouge s’est vu placé sous les feux des projecteurs car "le marché d’attribution de la délégation de service public pour la gestion des théâtres départementaux de Champ Fleuri et de Saint Gilles pourrait être entaché d’illégalité".
Du côté du conseil général, aucun commentaire officiel n’a été délivré suite à la requête de Jacques Dambreville.
Les arguments avancés par le candidat déchu ont été assez convaincants pour que le juge des référés signe une ordonnance enjoignant : "au département de la Réunion de différer la signature du contrat d’affermage ayant pour objet la gestion des théâtres départementaux de Champ- Fleuri à Saint Denis et de plein air à Saint Gilles, au plus tard jusqu’au 5 juillet 2009".
Pour l’heure, l’affaire est entre les mains des magistrats du tribunal administratif qui devra analyser les arguments avancés par Jacques Dambreville. Une audience se tient actuellement à Saint Denis.
Le délibéré relatif à cette affaire sera rendu jeudi 2 juillet.
Pour plus de précision : dans sa requête, l’actuel directeur de l’ODC - Jacques Dambreville- soutient que "la procédure est viciée faute d’une publicité adéquate" et qu’il existe également "une ambiguïté sur la durée de la convention".
Un autre argument est également avancé : "une rupture d’égalité entre les candidats, certains ayant bénéficié d’une visite des lieux dont a été exclu le candidat Dambreville".
Ce coup de théâtre annonce de nombreux rebondissements dans la suite de cette affaire jusqu’au 5 juillet, tout en sachant que la prise de gestion de Pascal montrouge est prévue pour le 6 juillet.
A noter : maître Jacques Morel représente Jacques Dambreville dans le cadre de cette affaire placée entre les mains du tribunal administratif. Quant au Département, ce sont maître Charel et maître Belot qui sont en charge du dossier.