Le vote pour la présidence de la Chambre de Commerce et d’Industrie de La Réunion (CCIR) se déroulera entre le 27 octobre et le 9 novembre. Trois listes sont officiellement déclarées : celle de l’Union des forces économiques d’Ibrahim Patel, le président sortant, celle de Myriam Boullay, Bâtissons la Réunion de demain et celle de L’Alternance conduite notamment par Rico Vimbaye. Ce dernier dénonce qu’Ibrahim Patel et Eric Magamootoo "ont mené une politique de désastre".
Pour le moment, la liste de L’Alliance n’a pas encore de tête de liste. Rico Vimbaye a d’ailleurs décidé de former une liste autour de Bruno Cohen, ancien candidat à la présidence de la CCIR en 2016, et de Johny Arnachellum. "Au départ, on a commencé à réfléchir chacun de notre côté. On s’est dit qu’unis, on retrouve la vraie force démocratiqué", dit-il sur le plateau du JT de 12h30 d’Antenne Réunion. "On a décidé de faire passer les idées avant les hommes."
Si la liste de L’Alliance remporte l’élection, il faudra tout de même désigner un président entre les trois. "On négociera et on arrivera à trouver un consensus tous les trois", croit-il. Pour l’instant, c’est Johny Arnachellum qui serait pressenti pour endosser le rôle de président si sa liste arrive en tête des votes.
Rico Vimbaye, ce chef d’entreprise bien connu à La Réunion, dirige une société sur l’énergie solaire hybride aujourd’hui. Lorsqu’on lui demande comment il pense convaincre les chefs d’entreprise réunionnais de voter pour lui, il répond que la majorité des chefs d’entreprise savent déjà pour qui voter. "Le président en place est là depuis 18 ans. La gestion de la CCIR est partagée entre deux hommes, Ibrahim Patel et Eric Magamootoo et il ont mené une politique de désastre", s’insurge l’ancien garagiste et ex-patron de concession automobile.
Rico Vimbaye assure vouloir adopter des politiques innovantes "dans le système digital" si jamais il est élu à la tête de la CCIR. "A La Réunion, on est en retard sur ce système", regrette-t-il. De plus, il explique avoir développé dans des zones industrielles des solutions pour diminuer les émissions de CO2. "On a aussi réfléchi sur une banque privée pour aider les chefs d’entreprise qui ont beaucoup de problèmes à La Réunion, pour leurs déficits."
M. Vimbaye a connu beaucoup de tensions par le passé avec le président sortant Ibrahim Patel. Il a même porté plainte contre lui pour fraude électorale lors de l’élection à la chambre de 2016. Il ne croit pas qu’il y aura de fraude cette année. "Cette année, l’élection est bien cadrée. Tout le monde doit passer par le même chemin, le vote électronique. Et c’est ça qui prime. C’est maintenant aux électeurs de choisir leurs candidats. Au moins, il n’y aura plus de cassage de boîtes aux lettres, des trafics d’enveloppes et j’en passe. Aujourd’hui, il y a un vrai vote démocratique dans les chambres consulaires."
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