Dans cette carte blanche, EDF explique le travail réalisé sur le réseau tout au long de l’année.
De la distribution à la consommation
Tout au long de l’année nos infrastructures HTB (très haute tension), HTA (moyenne tension) et BT (basse tension) font l’objet d’opérations de contrôle, de surveillance, de renouvellement et de renforcement.
En particulier, les lignes HTB et HTA, ainsi que les postes sources, font l’objet d’une surveillance permanente par un centre de pilotage (appelé dispatching) doté des dernières technologies de pointe développées en Europe. Cet outil, SYSCODOM, déployé en avant-première européenne à La Réunion, permet de surveiller à la fois le transit de l’électricité, la disponibilité des outils de production, et le bon fonctionnement des postes sources et des transformateurs HTA.
Toutefois, la Réunion est située en zone cyclonique, et la nature s’y déchaîne de manière régulière dans des proportions que nul ne peut prédire à l’avance. C’est pourquoi, depuis les épisodes Dina et Gamède, et en complément d’investissements lourds dans les meilleurs outils technologiques, EDF Ile de La Réunion n’a cessé d’investir pour se prémunir des conséquences difficilement prévisibles des aléas cycloniques.
Ainsi, entre 2010 et 2013, EDF a financé pour 252 millions d’euros d’investissements dans le réseau électrique de l’île :
o 135 millions ont été consacrés à l’entretien (notamment l’élagage), la consolidation et le renouvellement de ses infrastructures
o 16 millions ont été spécifiquement dédiés à la protection des ouvrages contre les aléas cycloniques.
Ces investissements massifs au service de la qualité de fourniture à la Réunion, doublés d’un engagement sans faille des agents EDF en matière de service public, expliquent largement pourquoi il n’a fallu que 3 jours et demi pour réalimenter l’ensemble des clients touchés par Dumilé et Felleng, et pourquoi l’on peut aujourd’hui s’engager à réalimenter la quasi-totalité des 181 000 clients touchés par Bejisa en moins d’une semaine, alors qu’il a fallu entre 13 et 21 jours pour réaliser les mêmes opérations lors des épisodes cycloniques précédents.
La qualité des réseaux de distribution prime
Afin de répondre au mieux aux besoins de tous ses clients, EDF souhaite poursuivre le développement et l’extension des réseaux électriques. Le volume global des affaires de raccordement avec extension de réseau ou de puissance supérieure à 36kVA a ainsi augmenté de 11% par rapport à l’année précédente. Sur le réseau collectif, il a enregistré une croissance de 23% par rapport à 2011.
La qualité de fourniture est au coeur des préoccupations d’EDF. Afin de satisfaire ses clients et de les réalimenter le plus rapidement possibles lors d’évènements climatique de grande ampleur, les équipes mettent tout en oeuvre pour intervenir dans des délais de plus en plus performants. La qualité de fourniture est suivie en fonction du pourcentage de clients bien alimentés. Cet indicateur est en constante amélioration, et est passé de 82,4 % en 2006 à plus de 96% en 2013.
Plus que jamais préoccupée par la satisfaction de ses clients, EDF poursuit ses efforts en 2013 pour répondre au mieux à la demande et aux besoins énergétiques des réunionnais EDF. Avec la construction, en 2 ans, de 110 nouveaux organes de manoeuvres, répartis sur toute la Réunion, et
télécommandés à partir du centre névralgique de pilotage situé à Saint-Denis, qui permettent une réalimentation plus rapide en cas de panne, mais aussi des investissements sur les réseaux HTA et les postes sources, EDF s’adapte à l’accroissement de la demande et répond ainsi à la mise en service d’un nombre de clients équivalent à celui de la ville de Sainte-Suzanne chaque année.
L’organisation des équipes réseaux a encore évolué en 2013 pour améliorer notre performance de distributeur et de nouveaux moyens sont mis en oeuvre pour diminuer le temps de coupure de nos clients avec notamment plus de 150 véhicules d’intervention, et un parc de 51 groupes électrogènes.
La protection des réseaux face aux aléas climatiques
Afin d’être le plus réactif et le plus efficace possible en cas de cyclone, EDF a mobilise chaque année l’ensemble de ses équipes pour réaliser un exercice de crise. Le 12 décembre 2013, au début de la saison cyclonique, tous les acteurs ont été bien préparés avec cet exercice grandeur nature. Il simulait l’arrivée d’un cyclone et a servi à vérifier la fonctionnalité des différentes cellules de crise. Le cyclone BEJISA est arrivé à peine un mois plus tard...
En prévision de l’arrivée du cyclone BEJISA, EDF s’est mise en alerte dès le 31 décembre 2012. L’entreprise a mobilisé la plupart de ses équipes, en faisant revenir ses agents en congés ou en déplacement hors département.
Dès la fin de l’alerte rouge, nos équipes sont allées contrôler et diagnostiquer l’ensemble des lignes électriques, par voie terrestre, puis par voie aérienne dès que les 6 hélicoptères réquisitionnés pour cette opération ont été disponibles.
Malgré l’étendue des dégâts, la mobilisation massive des équipes et des moyens matériels d’EDF et de ses partenaires a permis de rétablir 80 % des foyers privés d’électricité dans les premières 48h. Ce qui est encore plus rapide que lors du passage de DUMILE. Les équipes continuent leurs efforts afin de rétablir la quasi-totalité des foyers réunionnais avant jeudi soir.
Entre 2011 et 2013, un programme aléas cycloniques de plus de 16 M€ a permis de sécuriser 68 kms de réseau HTA et les postes sources les plus exposés. Le programme travaux aléas cycloniques va se poursuivre en 2014, à hauteur de 3M€, afin de diminuer encore les effets des cyclones sur le réseau électrique de La Réunion.
Reste qu’il est difficile d’anticiper les conséquences d’un cyclone sur nos ouvrages, puisque certaines de nos infrastructures les plus récentes (moins de deux ans) ont été mises à terre par BEJISA.
Des travaux effectués tout au long de l’année sur l’élagage
Avec un budget de 1,6 millions d’euros par an en 2012 et en 2013, en augmentation par rapport aux années précédentes, EDF a poursuivi ses efforts intensifs afin de parer au mieux aux aléas climatiques :
800 000€ consacrés chaque année aux réseaux de haute tension,
400 000€ dédiés à la basse tension,
400 000€ pour le dessouchage des bambous (car il repousse très rapidement).
Avec le soutien d’entreprises réunionnaises innovantes, EDF met en place des opérations d’élagage de grande ampleur :
Suivi de l’élagage sur la HTA : construction d’une base de données recensant les essences d’arbres et leur rapidité de repousse pour améliorer les prévisions et mieux anticiper les tournées d’élagage.
EDF travaille en partenariat avec 7 entreprises soit environ 40 prestataires locaux tout au long de l’année.
La mise en souterrain
A La Réunion, 67% du réseau électrique est désormais en souterrain (en 2002, 42% du réseau était en souterrain, ce qui correspond au niveau actuel d’enfouissement en métropole. Sur ce point, la Réunion est donc en avance de 10 ans). Chaque année, plus d’une centaine de kilomètres de réseaux est enfouie, et 99% du réseau HTA neuf est construit en souterrain.
40 Millions d’euros d’investissement sont alloués chaque année à l’amélioration des réseaux (90% pour l’enfouissement et 10% pour la consolidation). En matière de structure, EDF améliore la continuité de fourniture tout au long de l’année et, depuis 4 ans, 16 millions d’euros ont été dédiés chaque année aux travaux sur les départs qui seraient particulièrement affectés en cas de cyclone.
Cependant, la mise en souterrain n’est pas toujours possible
Pour des raisons d’exploitation, en raison de contraintes techniques et électriques.
Pour des raisons de topographie (ravines) et des risques de glissements de terrain.
Par ailleurs, la mise en souterrain n’est pas une solution exempte de contraintes : En cas de panne, c’est plus long à identifier et à réparer, et cela nécessite des matériels spécifiques.
Enfin, bien que les investissements soient très importants, l’étendue du réseau est telle que la situation ne peut pas changer du jour au lendemain : l’effort a été engagé depuis plusieurs années et continuera dans les années à venir. Si tous les réseaux devaient être mis en souterrain, cela représenterait un coût estimé à 2 milliards d’euros (hors nouveaux clients).