La commune de St-Leu est dans le rouge, la municipalité a présenté ce vendredi matin une situation financière historiquement dégradée. Une situation révélée par les chiffres d’une analyse financière qu’elle a elle même commandé. Entre 2008 et 2020, la dette de la commune a progressé de 28,3 millions d’euros. Explications avec le maire Bruno Domen.
"De 2008 à 2020, il y a eu de gros investissements réalisés car nécessaire sur la ville de Saint-Leu car nous avions des retards structurels sur cette ville. On a investi 100 millions d’euros sur une courte période entre 2010 et 2015. Le souci qui s’est posé c’est qu’à un moment on n’a pas fait de recours de subventions auprès de la Région et aujourd’hui on paye cash", analyse Bruno Domen.
L’analyse financière que le maire de Saint-Leu a demandé montre une surchauffe budgétaire à partir de 2008 sur plus de 10 ans. Une date qui correspond à l’arrivée de Thierry Robert à la tête de la commune. Pour rappel, Bruno Domen a été pendant des années son bras droit en tant que 1er adjoint.
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"J’assume aussi la responsabilité parce que j’étais aussi au sein de cette collectivité durant cette période, de 2008 à 2020. Et j’ai été maire à partir de septembre 2017. Entre cette date et mars 2020, la situation commence à se rétablir. On retrouve une capacité de désendettement qui passe de 30 ans à 16 ans en l’espace de trois ans. Nous voulons poursuivre ce rythme et retrouver une vraie stabilité financière dans les années futures. "
"On a pris un engagement avec les Saint-Leusiens de mettre un programme en action. Nous voulons réaliser ces investissements durant cette mandature, avec 67 millions d’euros prévus en PPI de 2021 à 2025."
Parmi les mesures indispensables pour redresser les finances de la commune, il compte toucher à des sujets sensibles, le prix de la cantine, le prix de la location des salles événementielles, et les tarifs des places de marchés forains.
"Nous n’avons pas d’autres moyens ni de leviers. Nous avons voulu toucher l’usager et non pas le contribuable."
"Sur la nouvelle tarification de la cantine, il y aura plusieurs paliers, dont un tarif social à 0,80 centimes d’euros, soit 30 centimes de moins que le tarif pratiqué en 2008. Il y a ensuite un autre palier à un euro. Si on paye réellement le coût de fabrication des repas on est de l’ordre de 6 euros.
Nous demandons l’effort de tout le monde, des usagers, à hauteur d’environ 3,20 euros pour les plus bas revenus, ce qui équivaut à 80 centimes d’euros le repas."