La députée-maire de Saint-Paul Huguette Bello a interpellé la ministre de l’Enseignement supérieur sur les tensions à l’Université de La Réunion. Geneviève Fioraso appelle pour sa part à "poursuivre les efforts vers l’apaisement".
Lors de la séance de questions au gouvernement ce jeudi 7 novembre, la députée-maire Huguette Bello a interpellé la ministre de l’Enseignement supérieur - Geneviève Fioraso - sur la situation à l’Université de La Réunion.
Elle rappelle qu’en septembre dernier, "le tribunal administratif a annulé les élections des Conseils centraux. Selon l’expertise juridique de votre ministère, cette annulation n’a aucun impact sur l’élection du Président : son mandat de quatre ans est indépendant de l’invalidation du conseil d’administration qui l’a élu".
Elle ajoute que "cette absence de concordance entre le mandat du Président et celui des Conseils est à l’origine d’un véritable imbroglio juridique et a suscité émotion et incompréhension au sein de l’Université et, au-delà, dans la société réunionnaise".
Ainsi, une mission d’inspection été menée le ministère de l’Enseignement supérieur "à l’issue de laquelle une commission d’accompagnement du nouveau processus électoral a été mise en place". De nouvelles élections se sont tenues le 30 octobre dernier, contestée par Philippe Jean-Pierre. Finalement, c’est le président sortant Mohamed Rochdi qui a été élu, mais la députée réunionnaise constate que le "climat de tension est particulièrement inquiétantalors que l’Université de la Réunion doit accéder à son tour, en janvier prochain, aux compétences élargies".
Huguette Bello demande donc à Geneviève Fioraso les initiatives qu’elle compte prendre pour que "la seule Université française de l’océan Indien aborde dans des conditions plus favorables cette nouvelle étape de sa jeune histoire".
La ministre a répondu qu’elle a été "alertée par les parlementaires de La Réunion" de cette situation. Elle ajoute que pendant l’élection du 30 octobre, la participation a avoisiné les 60%. Pour la ministre, "les résultats sont sans ambiguïté. La seule liste candidate a obtenu dans tous les collèges la majorité des inscrits, avec des scores supérieurs à ceux qu’elle avait obtenus lors du scrutin précédent, annulé pour vice de forme".
Ainsi elle lance un appel à l’ensemble "des membres de la communauté universitaire à poursuivre leurs efforts vers l’apaisement" dans l’intérêt "des étudiants". Mais Geneviève Fioraso ajoute que "tous ces événements montrent à l’évidence que la loi LRU doit être très attentivement révisée, notamment en ce qui concerne les processus électoraux. C’est tout l’objectif que je poursuis au nom du Gouvernement, dans le cadre des assises de l’enseignement supérieur et de la recherche, dont la réunion nationale se tiendra les 26 et 27 novembre prochains au Collège de France".