L’Assemblée Nationale étudie actuellement le projet de loi des contrats d’avenir. Huguette Bello a pris la tribune hier pour demander une meilleure prise en compte des Outre-Mers fortement touchés par le chômage des jeunes comme des plus âgés.
L’Assemblée nationale examine en ce moment le projet de loi du relatif aux contrats de génération. Huguette Bello est intervenue dans le cadre de la discussion générale hier soir, selon la Selon Huguette Bello, ce dispositif se veut "ambitieux, novateur et pragmatique".
La député-maire de Saint-Paul a cependant déploré que "la situation des régions d’Outre-mer n’est pas abordée" et n’est pas non plus "prise en compte dans les statistiques présentées." Huguette Bello assure qu’une étude d’impact qui accorderait une place à ces régions rappellerait qu’à La Réunion 60% des jeunes sont au chômage, que près de 20% des seniors sont à la recherche d’un travail. Parmi les différence, elle souligne entre autres, une plus longue durée pour trouver ou retrouver un emploi, du chômage de longue et de taux plus lourds.
C’est pour cette raison que la député-maire de Saint-Paul a demandé à l’Assemblée d’adapter les bornes d’âge prévues par le projet de loi (26 ans au plus et 57 ans au moins) à la situation réelle des Outre-mer. Cependant, les parlementaires ne peuvent pas amender ce texte, une quelconque modification du projet doit donc venir d’une initiative gouvernementale.
S’il est adopté, le dispositif verra se mettre en place une aide financière pour les entreprises de moins de 300 salariés faisant appel au contrat d’avenir mais menace d’une pénalité pour les plus grandes entreprises qui ne négocieraient pas d’accord d’ici fin septembre. Le contrat de génération sera financé par le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi. Il devrait coûter autour de 150 millions d’euros en 2013 et près d’un milliard par an en 2016.
Les débats se poursuivent aujourd’hui et le vote solennel sur ce projet de loi aura lieu le 23 janvier. Selon le gouvernement, ce nouvel outil pourrait aider à créer 500 000 embauches de jeunes en CDI en cinq ans et autant de seniors maintenus dans l’emploi grâce à ce nouvel outil qui instaure des binômes.