Lundi 27 septembre au matin, des élus du Département se sont réunis dès 9h45 dans une salle du conseil général afin de faire le point quant à l’affaire Sematra. Après plus d’une heure et demi de discussions sous la houlette de Nassimah Dindar, il s’avère qu’aucune décision sur un recours juridique n’a été prise mais les services juridiques du département se penchent sur le dossier.
Nassimah Dindar n’a pas mâché ses mots ce matin en affirmant que Didier Robert "a tué le consensus" en remettant en question les relations entre les collectivités, à savoir la Région et le conseil général.
En présence d’une d’une dizaine de conseillers généraux - dont Ibrahim Dindar, Gilbert Annette ou bien encore Roland Robert -, Nassimah Dindar a évoqué "une crise institutionnelle, du jamais vu entre les collectivités" qui n’augure "rien de bon pour la suite sur les grands dossiers" alors que selon la présidente du conseil général, l’intérêt des Réunionnais doit primer sur les grands dossiers tels que Air Austral - compagne aérienne régionale - "la compagnie des Réunionnais" . Elle s’interroge également sur la place qu’occupera le Département sur d’autres sujets importants tels que l’inscription de la Réunion au Patrimoine mondial de l’Unesco , le Parc National des hauts ou encore le développement durable.
Quant à un recours suite à "l’auto-proclamation de Didier Robert en tant que président de la Sematra", Nassimah Dindar assure que les services juridiques du Conseil Général se penchent sur la question. Tous s’accordent sur un point : ils maintiennent qu’ils ont le sentiment que Didier Robert s’est "autoproclamé président". Il y a eu "une agression" sur la forme lors de la révocation de Nassimah Dindar selon le Vice président Leconstant.
Les conseillers généraux affirment qu’ils ont pris acte des demandes du président de la Région - notamment en ce qui concerne son souhait d’occuper le poste de président de la Sematra - mais ils veulent obtenir des "clarifications sur la gouvernance d’Air Austral" ainsi que sa stratégie pour la compagnie.
Les élus ont également souligné qu’ils assumeront leurs responsabilités en évoquant la présence d’un représentant du conseil général au Conseil de surveillance demain même si Nassimah Dindar dit ne pas avoir reçu de convocation.