Ce jeudi 2 novembre a été dévoilée la feuille de route de la Région Réunion pour 2018. Le président de la Région Réunion Didier Robert est l’invité du 19h d’Antenne Réunion. Il détaille les orientations budgétaires pour l’année 2018.
"Les débats de ce matin ont été plein d’émotions, et je peux le comprendre par rapport aux sujets évoqués : les violences faites aux femmes, la question du sexisme dans notre société. Et puis parallèlement à ça, la question de la liberté de la presse. Il y a eu une vraie unanimité de la majorité, tout comme de l’opposition pour dénoncer les violences faites aux femmes. Les propos durs et qui peuvent être tenus vis-à-vis des femmes, et qui ne grandissent pas leurs auteurs", déplore Didier Robert.
"Sur la question de la liberté de la presse, nous ne pouvons pas transiger. Ce n’est pas parce que la collectivité régionale accorde une aide et une subvention à une entreprise, fusse-t-elle une entreprise de presse, comme cela se fait au niveau national. La Région est intervenue dans ce dossier aux côtés de l’Etat, car l’Etat a accepté d’effacer les dettes sociales et fiscales pour le Jir, qui connaissait des difficultés financières."
"C’est le rôle de la Région Réunion d’être aux côtés des entreprises, d’être facilitateur. Je ne veux qu’en aucun cas le fait d’accorder une subvention soit le prétexte pour interférer sur la ligne éditoriale ou ce qu’un journaliste doit écrire."
"Il n’y a pas de compte à régler par média interposés. Il peut y avoir entre Nassimah Dindar et moi-même et entre d’autres responsables politiques des divergences."
"Cela fait partie d’un mouvement, d’un parti politique. Mais de là à ce que ces divergences se traduisent en actes mesquins et déplacés, vous ne me trouverez jamais sur ce terrain."
"Il y a beaucoup d’émotions, je comprends que la présidente du Département puisse se sentir toucher par des sujets qui la concernent. Mais là encore il ne faut pas faire d’amalgame ou de raccourcis faciles."
Je me suis exprimé auprès du président de la République à l’occasion de son déplacement en Guyane pour lui dire quel était le projet Réunion. Depuis 2010, il y a une politique de Grands chantiers qui a été menée, et qui a permis tenir la commande publique et d’assurer et de continuer une modernisation de La Réunion... Tout ce que les Réunionnais voient de manière concrète, année après année.
Il y a également tout ce qui touche à l’accompagnement des entreprises. Nous devons par exemple poser la question de la fiscalité des entreprises. Nous avons besoin ici d’une plus grande écoute que nous avons eu dans le passé. Nous devons travailler ensemble, Etat et collectivités territoriales.
"Au niveau de l’Europe, il y a une vraie écoute. Nous sommes dans un moment important, charnière. Nous avons réussi à stabiliser une situation financière saine. En même temps, le contexte national a beaucoup évolué. Nous avons besoin de chercher des investissements financiers supplémentaires. Nous nous tournons vers l’Europe et vers ce que le président de la République a annoncé comme étant le nouveau plan d’investissement de 50 milliards d’euros réservé aux collectivités locales et avec lequel nous souhaitons obtenir le financement pour le monorail à Saint-Denis."
"Je serai reçu dans quelques semaines par le Premier ministre. Nous aurons jusqu’à mars-avril de l’année prochaine pour pouvoir faire valoir l’ensemble des orientations que nous voulons proposer pour La Réunion."
"Je ferai cette proposition à l’ensemble de mes collègues, nous en débattrons. C’est une orientation qui convient parfaitement à la stratégie de travail sur les projets évoqués."