François Cafarelli, maître de conférences en Droit public est l’invité du Journal Télévisé d’Antenne Réunion. Il décrypte l’investiture d’Emmanuel Macron et évoque les étapes à venir pour la formation d’un gouvernement.
François Cafarelli, maître de conférences en Droit public, commente l’investiture d’Emmanuel Macron.
"Ce que l’on imagine, c’est qu’ils évoquent les dossiers les plus sensibles : la position de la France dans la lutte dans le terrorisme, lui indiquer comment la France procède sur la situation des otages, des informations sur la politique étrangères et des procédures de déclenchement de l’arme nucléaire. Ce sont des informations sensibles qui sont échangées."
"Il doit désigner un premier ministre à qui il demande de limiter le nombre de ministres. Les premiers ministres et présidents y arrivent. On voit un nombre limité de ministres mais des secrétaires d’état nombreux."
"Gouverner un pays suppose d’avoir des compétences mais aussi des aptitudes de l’exercice politique. On peut quand même envisager qu’Emmanuel Macron nomme quelqu’un qui vient de la société civile."
"Il va désigner un premier ministre et lui demander de constituer un gouvernement. Il va lui indiquer une bonne partie des noms qui doivent figurer dans la liste des ministres."
"C’est difficile de choisir un ministre des Outre-Mer qui vient d’un territoire d’Outre-Mer : les autres territoires pourraient se sentir abandonnés. Qu’il y ait un ministre ultra-marin, c’est une bonne chose pour qu’il y ait plus de diversité. Est-ce qu’il faut être nécessairement issu des Outre-Mer pour être ministre des Outre-Mer : ça peut être un handicap !"
"Tout dépend du résultat des législatives. Le gouvernement qui sera nommé la semaine prochaine, si le mouvement La République En Marche n’a pas la majorité, peut-être qu’il sera ajusté."
"Il y’a 577 députés, la majorité absolue se situe à 289 députés."
"C’est peut-être une erreur de jeunesse. Le mouvement a été créé il y a un an et a propulsé son leader à la plus haute fonction de l’Etat. Même si Emmanuel Macron souhaitait que son parti échappe aux stratégies politiciennes, il va devoir mettre les mains dans le cambouis. C’est un mouvement qui doit encore apprendre et manque d’un appareil solide."