Antenne Réunion
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Le Roux, a quitté son poste suite au scandale sur les emplois parlementaires de ses filles. Les élus réunionnais réagissent à cette actualité.
Bruno Le Roux, ministre de l’Intérieur, a donné sa démission mardi soir suite aux révélations faites en début de semaine. Alors qu’il était député, il avait embauché ses deux filles comme collaboratrices parlementaires entre 2009 et 2016.
Bruno Le Roux aurait fait signer 24 contrats de collaboratrices parlementaires à ses filles entre 2009 et 2016, pour un montant total d’environ 55 000 euros. Ses enfants étaient alors lycéennes puis étudiantes.
Une enquête prélimintaire a été lancée par le Parquet national financier. C’est quelques heures plus tard que Bruno Le Roux a démissionné : "Même si cela ne concerne en aucun cas la mission que j’ai aujourd’hui, celle de ministre de l’intérieur, je ne veux à aucun prix que ce débat, fait d’amalgames, puisse porter atteinte au travail du gouvernement."
Les élus de La Réunion donnent leur avis à la fois sur cette affaire et son écho à la campagne électorale présidentielle qui est marquée par plusieurs enquêtes concernant différents candidats et la démission de Bruno Le Roux.
"On l’a pris la main dans le sac, il démissionne, il prend ses responsabilités contrairement à François Fillon qui lui aujourd’hui est mis en examen et persiste et signe à rester candidat alors que ce comportement est déplorable", déclare Michèle Caneguy, conseillère départementale.
"La position aujourd’hui de Bruno Le Roux - qui est sa démission - devrait inspirer certains autres qui sont aujourd’hui dans une démarche d’accéder au pouvoir suprême - de représenter la nation - et je pense que lorsqu’on est dans de telles situations et qu’on a de tels problèmes, il faut laisser la Justice faire son travail", assure Éricka Bareigts, ministre de l’Outre-Mer.
Pour Jean-Jacques Morel, conseiller municipal d’opposition à Saint-Denis, affirme que François Fillon n’est pas le seul politique à être concerné par les emplois familiaux : "Je pense qu’il faut respecter la présomption d’innocence. Pour les Socialistes, c’est l’arroseur arrosé. Il faut réformer le système."
