Le sénateur et président de la Région dénonce "la décision hâtive de l’État de supprimer le financement de la formation des emplois aidés en général, et des emplois verts en particulier". Didier Robert a donc directement interpellé le Premier ministre Manuel Valls par courrier à la fin du mois dernier mais il affirme n’avoir reçu aucune réponse à ce jour.
Informé par l’AGEFOS PME du recul de l’État concernant le financement de la formation des publics en contrats aidés, le président de la Région Réunion - Didier Robert - a décidé d’alerter le Premier ministre par courrier.
Didier Robert affirme que ce recul met en péril le plans de formation de ces publics et la viabilité même des contrats aidés. Dans un courrier adressé au Premier ministre, il affirme que "La Réunion est donc à ce titre une fois de plus exclue de l’effort de solidarité nationale".
"Au regard des enjeux liés à la mise en oeuvre d’une politique d’insertion au bénéfice des demandeurs d’emplois éloignés du marché du travail, la
collectivité régionale a depuis 2010 tenu ses engagements en finançant,
dans le cadre du dispositif emploi verts notamment, 9 523 emplois répartis sur 173 chantiers portés par 112 associations (pour la période de 2010 à 2014)" rappelle Didier Robert.
Le président de la Région ajoute qu’en 2014, "ce sont plus de 2 000 personnes en contrat CAE-CUI qui ont bénéficié d’une formation afin de faciliter leur accès à l’emploi".
Prévue par le dispositif des contrats aidés, la formation professionnelle des bénéficiaires est "incontournable et contractuellement obligatoire" insiste le président de la Région. Avant de dénoncer "mais, un terrible coup d’arrêt vient d’être porté à ces dispositifs d’insertion par le Gouvernement, avec des conséquences graves pour l’économie de notre
Ile et pour les demandeurs d’emploi bénéficiaires des contrats aidés".
Toujours selon Didier Robert : "la décision hâtive de l’État de supprimer le financement de la formation des emplois aidés en général, et des emplois verts en particulier, et de modifier les modalités de mobilisation du fonds de sécurisation des parcours professionnels, met en péril les plans de formation de ces publics et la viabilité même de ces contrats".
"Avec cette suppression, le Gouvernement s’attaque directement aux
Réunionnais les plus fragiles et les plus éloignés de l’emploi qui, sans
aucune formation complémentaire, ne pourraient s’insérer durablement dans le secteur marchand. Par ailleurs, cette décision du Gouvernement présage fortement un véritable démantèlement du tissu économique par le biais des structures de formation qui se retrouvent elles aussi mises à mal et fragilisées".
Tout en affirmant que La Réunion est une fois de plus exclue de l’effort de la solidarité nationale, Didier Robert a décidé d’interpeller le Premier Ministre à la fin du mois dernier, mais il affirme n’avoir reçu aucune réponse à ce jour.
Didier Robert souhaite que le Gouvernemennt apporte des mesures correctives et que les modalités de mobilisation de ce fonds soient revues dans les meilleures délais, "tant les impacts de cette décision sont
dramatiques aussi bien au niveau social qu’économique".