Le sénateur Paul Vergès était l’invité du Journal Télévisé ce dimanche. Il a évoqué différents sujets allant de l’écologie à l’économie en passant par l’emploi mais aussi une union de tous les élus locaux pour faire face à la politique du gouvernement.
Le sénateur Paul Vergès s’est exprimé sur le plateau du Journal Télévisé d’Antenne Réunion.
Il s’est exprimé sur le sujet des prix du carburants. Il a répondu lui aussi à la question du sondage Votre Opinion : Carburants, pensez-vous payer le juste prix ?
"Évidemment pas. Il y a un monopole organisé par le pouvoir. On a écarté les autres moyens de locomotion comme le Tram Train. Et chaque année, vous avez 20 000 nouvelles voitures immatriculées. Ça veut dire que la puissance du monopole se renforce. Et lorsqu’on diminue le prix, on sait qu’au départ, ils baissent de 50%, à l’arrivée, il n’y a pas 50%. Il y a un geste largement insuffisant", répond Paul Vergès.
Le sénateur propose : "La seule façon de remettre en cause le monopole de l’essence est de faire un Tram Train électrique de Saint-Pierre à Saint-Benoît."
"À La Réunion, on organise l’augmentation de l’utilisation des énergies fossiles. Sur ce plan, nous avons à prendre des mesures contraires à celles que nous prenons actuellement", déplore-t-il.
Paul Vergès se penche sur les problèmes principaux de La Réunion. Il évoque la politique du gouvernement : "C’est un échec évident. Tout le monde doit en prendre conscience. L’essentiel est que le chômage augmente. On a 150 000 chômeurs toutes catégories. On a la moitié de la population sous le seuil de pauvreté. On a 116 000 analphabètes. On a plus de 50% des jeunes au chômage. Ça ne change pas, ça s’aggrave."
Le sénateur évoque un projet : "Comment faire devant la gravité de la situation pour amener les autres élus à s’extraire de cette situation. Faisons une délégation auprès du pour défendre la plateforme minimum des socio-professionnels."
"Vendredi, il y eu une réunion de tous les professionnels du bâtiment pour parler de la ruine de centaines d’entreprises et de la menace du licenciement de 3 500 employés", rappelle Paul Vergès qui déplore l’absence de nombreux élus à cette réunion. "Comment les hommes politiques refusent de discuter des licenciements ?"
Il évoque enfin une union multilatérale des élus réunionnais pour "tous aller à Paris, mettre le gouvernement devant ses responsabilités."