En parallèle à la décision du tribunal administratif de Saint-Denis de suspendre la décision des 13 maires de droite de fermer les écoles lundi, ils ont mandaté l’avocat Jean-Jacques Morel pour saisir le conseil d’État. Il était l’invité du journal de 19 heures présenté par Yolande Calichiama.
La fronde des maires de droite n’a pas dit son dernier mot dans son combat contre la baisse des dotations de l’État. Alors que le tribunal administratif de Saint-Denis leur a donné tort concernant leur décision de fermer les écoles ce lundi, ils se sont tourné vers le conseil d’État, en s’appuyant sur l’avocat Jean-Jacques Morel.
"Pour répondre à la décision du tribunal administratif concernant le recours exceptionnel diligenté par le préfet de La Réunion, qui à mes yeux n’est pas conforme au droit, j’ai été mandaté par les différents maires pour saisir le conseil d’État dès ce soir. Je considère que mettre en congés le personnel communal, c’est la liberté des maires, qui est garantie par l’article 72 de la constitution".
Selon le législateur, le conseil d’État doit donner une réponse sous 48 heures. Maître Morel est optimiste sur la décision qui sera rendue. "On considère que cette décision impacte tellement les libertés publiques qu’elle doit pouvoir être contestée à Paris, devant la haute juridiction administrative, dans des très brefs délais."
Pour lui, le combat des maires frondeurs ne s’inscrit pas dans une volonté de se démarquer à l’approche des prochaines échéances électorales.
"Les maires souhaitent avant tout défendre l’école de la République. Et c’est ça qui est paradoxal. Quand vous avez un État qui baisse massivement les dotations des collectivités locales, de La Réunion, qui sont les plus pauvres du pays, alors qu’on devrait être davantage aidés".