Sous la menace d’une expulsion et n’ayant aucune ressource financière, une quadragénaire espagnole a décidé de proposer ses organes à la vente pour se payer un logement.
"J’ai besoin d’un logement (...) pour y installer mon foyer, dans un endroit digne", tel est le cri de désespoir lancé par une mère de famille espagnole dimanche 11 novembre sur internet. Cette femme de 44 ans est disposée à vendre les organes « qui ne seraient pas indispensables à sa survie » afin qu’elle puisse offrir un logement à sa fille.
Elle a officialisé son projet hier sur le site d’El Mundo. Le quotidien espagnol affirme avoir déjà eu connaissance des intentions de cette mère de famille. Sur une annonce postée il y a deux semaines, elle aurait écrit : "Je n’ai pas d’autre moyen pour essayer de sauver ma vie et celle de ma fille. Si avec le temps qu’il me reste à vivre je peux ainsi donner à ma fille la force qui lui permette de sortir de cette situation, bien sûr, je vends mes organes".
Et dans cette interview vidéo diffusée dimanche 11 novembre, elle affirme de nouveau qu’elle vend « n’importe quel organe » de son corps « à qui peut le payer ». Elle y explique également qu’elle a d’abord mis en vente un rein. « Maintenant je propose aussi les cornées de mes yeux, un de mes poumons, un morceau de mon foie... », rajoute-t-elle, en précisant « je fais cela parce que je suis tout simplement désespérée ».
Elle affirme que l’homme avec qui elle a partagé sa vie durant 18 ans la battait continuellement, elle se retrouve à présent avec 66% d’incapacité physique. Une situation qui ne lui permet plus de travailler convenablement.
Actuellement, ce même homme chercherait à les chasser, elle et sa fille, de l’endroit où elles habitent. "J’ai reçu un préavis d’expulsion pour ma fille et moi. Nous n’avons pas de famille, nous ne savons pas où aller", indique-t-elle dans cette annonce vidéo.
Afin d’échapper aux possibles poursuites de la part des autorités espagnoles, cette mère de famille projetterait de se faire opérer à Melilla, une ville autonome située sur la côte marocaine où elle a déjà pris contact avec un médecin. Car "en Espagne, il est pratiquement impossible de faire un prélèvement d’organe suivi d’une transplantation sans que les autorités compétentes ne soient au courant", précise le journal El Mundo.
La justice espagnole peut donc la condamner à 12 ans de prison ferme pour trafic d’organe si un tel scénario devait se concrétiser.
El Mundo indique que la quadragénaire n’a pas encore trouvé jusqu’ici des potentiels acquéreurs.