Lundi 17 octobre au tribunal judiciaire à Champ Fleury, Victor comparaît pour avoir menacé de mort et violenté sa compagne Sabrina*. Les forces de l’ordre sont intervenues dans la nuit de samedi après une alerte de la sœur de la victime.
“Je suis soulagée”, ce sont les mots de la victime à l’issue du délibéré. Son compagnon, Victor, vient d’écoper de trois ans ferme pour violences conjugales.
Les faits remontent au samedi 15 octobre. À 3 heures du matin, les policiers interviennent au domicile de Sabrina*. Les forces de l’ordre découvrent une femme ensanglantée et Victor, son compagnon, très alcoolisé. Il vient de la menacer de mort : “Si tu as un enfant avec un autre je te tue, le tue et me tue avec.”
Leur relation dure depuis sept mois. Ils s’étaient séparés en août dernier suite à des premières violences et venaient à peine de se remettre ensemble. Ce samedi soir devait être une soirée de retrouvailles. Elle se termine avec des coups de poing, une arcade sourcilière ouverte et des hématomes.
Ce lundi 17 octobre, Sabrina porte encore les stigmates de la soirée sur son visage. Les yeux gonflés, un cocard sous son œil gauche et des points de suture masqués par du sang séché.
La procureure dans son réquisitoire pointe le fait que ce soit “une relation assez récente." "Ce qui m’a frappé dans les messages de monsieur, c’est que l’on est sur un individu qui considère Madame comme sa propriété. Une personne sur laquelle il a tous les droits avec un sentiment de possession. Il lui écrit : “Personne d’autre ne t’aura, toi et moi c’est jusqu’à la mort."”
L’avocate de la partie civile soulève que “si la sœur de Sabrina* n’avait pas gardé son téléphone allumé, elle n’aurait pas vu ses messages et n’aurait pas pu alerter la police. L’affaire aurait pu se terminer aux assises.”
Ce à quoi l’avocate de la défense répondra : “On est sur une relation toxique et beaucoup d’interprétations dans ce dossier.” Le casier judiciaire de Victor ne plaide pas en sa faveur avec huit mentions inscrites majoritairement pour des faits de violences.
Il est condamné à trois ans de prison ferme et à une interdiction d’entrer en contact avec son ex-compagne.
Carla Bucero Lanzi