Les enquêteurs ayant coordonné la traque de Juliano Verbard et de ses complices lors de leur cavale ont livré leurs témoignages devant la cour d’assises.
L’audience a repris vers 14 heures à la cour d’assises. Avant le témoignage des parties civiles, notamment le jeune mécanicien pris en otage Stéphane Libel qui doit être entendu vers 17 heures, ce sont les enquêteurs qui ont été chargés de retrouver les fugitifs qui se sont succédés à la barre.
Pour rappel, le dispositif déployé lors de l’évasion de Juliano Verbard de la prison de Domenjod était d’une envergure sans précédent. Entre le 27 avril 2009 et le 6 mai, des centaines de gendarmes et 50 enquêteurs ont traqué sans relâche Petit Lys d’Amour et ses disciples. L’île a été quadrillée jusque dans ses coins les plus reculés. Cet après-midi, le capitaine Gojkovic qui a mené l’enquête a apporté des éclaircissements à la cour.
Les armes avec lesquelles le pilote et son mécanicien ont été menacés étaient réelles, mais chargées à blanc, détaille le capitaine. A l’époque, la présence militaire est omniprésente, afin de mettre la pression aux fugitifs et de les pousser à la faute. Pendant l’enquête, 45 perquisitions sont réalisées par les enquêteurs. Finalement, les suspicions se portent sur l’appartement de Christiane Mainguet au Moufia, à deux pas de la prison de Domenjod. Après 24 heures de surveillance, l’assaut est lancé. Verbard et plusieurs de ses complices et disciples sont retrouvés dans l’appartement.
Qui a joué un rôle prépondérant dans cette évasion ?, interroge le président. Sans aucun doute : Graziella Michel répond le capitaine. "La personne sans qui rien n’aurait pu se faire, c’est Graziella Michel". En effet, c’est la jeune femme qui a servi de lien entre les prisonniers et les instigateurs de l’évasion, en assurant une bonne partie de la logistique (location des GSM, des appartements).
Autre élément livré par le capitaine : l’enquête n’a pas confirmé l’utilisation de l’essence à l’encontre du pilote et de son mécanicien. Ces derniers sont présents dans la salle d’audience pour la première fois depuis le début du procès.