Ce jeudi est la journée internationale des personnes disparues. A la Réunion, on compte une dizaine de personnes dont la disparition demeure un mystère.
Aujourd’hui, jeudi 30 août, c’est la journée internationale des personnes disparues. A la Réunion, on compte ce jour près d’une dizaine de cas de disparitions, toujours non résolues. La dernière disparition en date ; celle de Géraldine Robert, 39 ans qui n’a plus donné signe de vie depuis 11 jours.
Pour les familles qui subissent ces absences inexpliquées, la vie devient très vite un véritable combat. Il y a 9 mois, c’est Félix Hoareau, âgé de 72 ans et originaire de Petite-Ile, qui a disparu mystérieusement, après avoir quitté sa maison de retraite. Depuis ce terrible jour, ses proches vivent dans l’attente et l’incompréhension.
Pour surmonter cette épreuve, la famille a choisi le silence. Mais contenir ses sentiments devient difficile pour Fabienne, la belle-fille de Félix. "On parle de Félix , de son anniversaire, de ce qu’il aurait aimé, mais on ne parle pas de tout ce qui est disparition, on n’en parle pas, on parle de lui comme s’il était loin.",, confie t-elle.
Malgré le temps qui passe, la famille vit désormais dans l’attente. Au plus profond d’elle-même, Fabienne, la belle-fille de Félix, garde espoir. Et la jeune femme a également pris la dimension de la souffrance induite par la disparition d’un proche. "On fait maintenant bien plus attention aux disparitions. Il faut bien leur rendre hommage et ne pas les oublier".
Depuis la disparition du gramoune, la famille a dû faire face à plusieurs malentendus. Pour Fabienne, ces faux espoirs sont devenus insoutenables. "Des gens nous disaient l’avoir aperçu ou retrouvé, c’était incessant, au bout d’un moment on a arrêté de croire tout et n’importe quoi car on se faisait du mal."
Du côté des gendarmes, les disparitions forcées restent des cas isolés à la Réunion. La plupart du temps, les personnes sont retrouvées dans les 48 heures. Comment les forces de l’ordre travaillent-elles lorsqu’une personne est portée disparue ? . "D’abord il y a une alerte, ensuite l’enquêteur va définir s’il s’agit d’une disparition inquiétante, ensuite les recherches sont organisées sur le plan opérationnel avec des moyens terrestres, aériens voire maritimes déployés", explique Joël Kerleau est Chef d’Escadron à la gendarmerie de Saint-Denis.
Pour quelles raisons ces personnes disparaissent ? "Ces disparitions arrivent fréquemment mais à la Réunion comme il s’agit d’un île les personnes sont en général retrouvées rapidement, cela peut être des fugues, des pathologies comme la maladie d’Alzheimer, des suicides ou encore le besoin de s’isoler", explique le chef d’escadron.