C’est donc une affaire vieille de 36 ans, un cold case, qui pourrait être en passe d’être résolu. Le meurtre d’une Réunionnaise de 15 ans, Nathalie Boyer, retrouvée égorgée en août 1988 à Saint-Quentin Falavier près de Lyon. Un individu est en garde à vue. Son ADN a été retrouvé sur les scellés d’une autre affaire de meurtre qui remonte à l’an 2000. Des meurtres qui s’inscrivent dans le vaste dossier des disparus de l’Isère. 9 disparitions ou meurtres d’enfants dans le département entre 1983 et 1996.
À l’époque, l’affaire faisait déjà la une des journaux . Plus de 30 ans après l’enquête reprend. Une analyse ADN a permis d’identifier un suspect âgé d’une vingtaine d’années. Nathalie Boyer faisait partie d’une famille de 6 personnes. Elle est retrouvé morte le long des voies ferrées sur sa commune. C’était à Saint-Quentin-Fallavier près de Lyon. Obtenir des réponses, trouver un suspect potentiellement coupable. C’est une nouvelle épreuve pour la famille de l’adolescente.
"C’est à la fois un soulagement mais pas total parce qu’aujourd’hui on ne sait pas ce qui se passe, ce que le suspect a pu dire à la justice. Donc là on est dans l’attente de ce qui se passe pendant cette garde à vue, les éléments qui ont permis à la justice de se rapprocher de cet homme. Ce n’est pas encore un soulagement c’est une attente pour le moment", déclare l’avocate de la famille, maître Corinne Herrmann.
Comment expliquer que le suspect soit retrouvé 36 ans plus tard ? A la fois car les technologies des enquêteurs se sont améliorées et aussi car la banque des données ADN de la police s’est agrandie depuis les années 1990.
L’homme est en garde à vue pour au moins 96 heures. Il est aussi accusé d’avoir tué Leïla Afif, une femme de 40 ans tuée par balle en 2000.