Ce mercredi 22 mars comparaissait Monsieur S au tribunal de Champ Fleuri pour violation de domicile et violence sur concubin.
Entretenant une relation toxique depuis maintenant 5 ans, Monsieur S s’est rendu chez son amie Jessica* le 4 février dernier. Les deux protagonistes entretiennent une relation à la fois particulière et bancale : en effet ils sont ensemble depuis 2018 mais ont connu plusieurs épisodes de séparations plus ou moins tumultueux.
Monsieur S étant SDF, et aussi père de famille d’un garçon de 14 ans, nie les faits et explique qu’il avait retrouvé Jessica allongée sur le lit, le visage et les genoux en sang. Il était rentré au domicile de sa compagne car même si leur relation n’est pas stable, il avait encore des affaires à lui chez elle. Le domicile de Jessica était en réalité l’endroit où habitait le quarantenaire. En entrant toujours par la fenêtre, Monsieur S avait aperçu son amie avec un homme à ses côtés prêt à la violer. Il se serait battu avec lui pour sauver Jessica qui l’aurait a priori par la suite remercier pour cette acte de bravoure.
“Il a été violent avec moi, j’ai peur de lui. Psychologiquement c’est difficile. Il s’est déjà comporté bizarrement avec ma fille en voulant jouer aux “petits amoureux”, j’ai aussi appris qu’il sortait avec un travestie… Il veut tout le temps faire l’amour avec moi, il me prend pour son actrice porno ! Je l’ai même surpris un jour en train de se masturber sur une photo de ma fille ! Ce n’est pas en prison qu’il faut le mettre mais bien à l’asile !” explique la victime.
“Oui j’assume je l’ai déjà giflée. Mais ce jour-là, je lui ai sauvé la vie, je ne l’ai pas touchée. J’ai toujours assumé ce que je faisais, mais là, je n’ai rien fait. Et puis je sais que si je la touche, son fils et son frère ne me laisseront pas filer…” dit le quarantenaire.
Avec 16 mentions sur son casier judiciaire, la défense essaie coûte que coûte de sauver la peau de Monsieur S : “Il est connu des forces de l’ordre, c’est vrai qu’il a commis des actes importants mais quand il fait quelque chose il l’assume, s’il dit qu’il ne l’a pas fait, alors il ne l’a pas fait. Il ne faut pas oublier que Madame lui a aussi déjà porté des coups” .
“Cette relation est toxique, elle est néfaste pour l’un comme pour l’autre” lance la procureure.
Le père de famille déjà connu de la justice écope d’1 an d’emprisonnement ferme.
Esther LOUISE