La famille Pattiama en grande majorité installée à Saint-Louis, doit être une nouvelle fois effondrée. Un des leurs a encore tenter de violer.
Une fois de trop qui a valu à ce Réunionnais de 32 ans de se retrouver, hier, devant le tribunal correctionnel de la ville préfecture dans le cadre d’une comparution immédiate pour répondre des faits d’agression sexuelle avec violence sur personne vulnérable.
Celui-ci connaissait d’ailleurs sa victime pour l’avoir déjà croisée dans les locaux de la permanence du Secours catholique, mais aussi pour l’avoir suivie de temps en temps jusqu’à son domicile, notamment depuis le supermarché Aldi où elle avait l’habitude de faire ses courses. Mais mardi, Johan Pattiama ne s’est pas contenté de la suivre. Il est passé à l’acte avec sang-froid et violence, laissant sa victime sous le choc.
Un traumatisme encore ancré au plus profond d’elle-même, hier, peu avant l’audience, la rendant incapable d’évoquer la moindre bribe de son cauchemar.
Il l’entraîne dans sa chambre
Le prévenu, lui, n’a pas hésité un instant. Lorsque la sexagénaire lui ouvre la porte, mardi, il la frappe aussitôt, la pousse à l’intérieur et l’entraîne violemment dans sa chambre en la tirant par les cheveux. « Elle pensait que c’était sa fille », précise à ce propos l’avocat de la partie civile, Me Dominique Guilbault.
Là, il l’allonge sur son lit, la déshabille puis se déshabille à son tour avant de tenter de la violer. Seule l’absence d’érection l’empêchera d’aller plus loin.
Les policiers rencontreront quant à eux quelques difficultés à lui mettre la main dessus, celui-ci logeant jusque-là dans un foyer d’hébergement châlonnais. Difficulté également à obtenir des aveux. Mais après avoir nié en bloc, puis minimisé sa responsabilité, Johan Pattiama, défendu par Me Ingrid Miltat, a finalement reconnu les faits au cours de sa garde à vue dans les locaux de l’hôtel de police, en expliquant qu’il avait d’abord tenté d’embrasser sa victime, en vain, sur le canapé.
Correctionnelle ou assises ?
Néanmoins, les débats n’ont pas permis d’en savoir davantage, hier, le prévenu ayant sollicité un délai pour préparer sa défense. Mais fait plus rare, le tribunal a renvoyé le dossier à l’instruction, accédant ainsi à la requête de Me Guilbault, laquelle considère qu’il s’agit là de faits de nature criminelle passibles des assises. « C’est tout simplement une tentative de viol », indique-t-elle.
Désormais, charge au parquet de requalifier les poursuites à l’encontre du prévenu. L’instruction devrait en outre permettre de faire toute la lumière sur cette affaire et d’engager à cette fin des expertises psychologiques, mais aussi d’effectuer des expertises ADN.
Une tâche dont l’origine demeure encore indéterminée a en effet été prélevée sur le lit de la victime.
Reste à savoir, par conséquent, si l’affaire sera renvoyée devant les assises ou devant le tribunal correctionnel.
En attendant, Johan Pattiama a passé sa première nuit en prison, un mandat de dépôt ayant été délivré à l’issue de l’audience.
(source :L’Ardennais)