Le 13 décembre dernier, un drame s’est produit dans un immeuble de 300 logements ravagé par des flammes à Montgaillard avec 5 morts. Un mois plus tard, comment les rescapés vivent entre les murs de ce sinistre ?
Un mois après.
Des terrasses figées depuis l’incendie, des appartements fantômes aux murs noircis par le feu. Deux habitantes de l’incendie de la Marina ont accepté de revenir sur cet évènement. Elles vivent aujourd’hui en face du bâtiment du sinistre et impossible pour elles de poser les yeux sur les dégâts :
"Je n’avais jamais osé depuis l’incendie d’explorer ma propre résidence. Ce qu’on voit là ça n’a rien avoir avec ce qu’on montre à la télévision. Moi ça me choque car on ne voit le décor à l’arrière. C’est compliqué car des personnes sont mortes ici, psychologiquement c’est difficile", explique-t-elle.
La SIDR a proposé à l’une de ces dames trois relogements qu’elle a refusé malgré le traumatisme. Il est jugé trop petit ou trop éloigné de l’école des enfants :
"J’aimerais bien que Huguette Bello, Ericka Bareigts, le responsable de la SIDR viennent sur place et qu’ils puissent voir les conséquences dans le bloc A, ce qu’on voit au quotidien et odeurs qui sont insupportables", affirme une autre habitante.
Une autre habitante reçoit parfois des appels de la cellule psychologique, inutile selon elle :
"J’ai décidé de parler un mois après pour montrer qu’on est toujours là et qu’on n’a pas bougé. Au contraire, il y a de nouvelles personnes qui arrivent quand même dans le bâtiment A. Je demande à ce que toutes les personnes puissent retrouver un nouveau logement", explique-t-elle.
Selon nos informations, tous les habitants dont l’appartement a brûlé ont été relogés, certains de façon toujours temporaire.
Matthieu Patou-Parvédy