3 hommes ont été présentés au tribunal de Saint-Pierre ce jeudi. Suspectés d’avoir commis des faits de violences lors de la mobilisation de Gilets jaunes à Saint-Louis en novembre 2018, ils ont été condamnés entre 2 mois et 6 mois de prison ferme.
Ce jeudi 13 juin, trois individus se retrouvaient au tribunal de Saint-Pierre. Le procès a débuté à la mi-journée. Deux individus sur trois étaient poursuivis pour avoir lancé des projectiles sur les forces de l’ordre au niveau du barrage de Bel Air érigé sur la quatre voies de Saint-Louis en novembre 2018. La présence sur un barrage situé sur la route à Cilaos est repprochée au troisième.
Des affrontements d’une grande violence entre d’un côté les manifestants et de l’autre les gendarmes.
Ludovic Nativel écope de 6 mois de prison ferme, avec une peine aménageable, et interdiction de porter arme pendant deux ans, pour avoir lancé des galets et des bouteilles sur les gendarmes mobiles le 27 novembre 2018 à Saint-Louis. Il a été condamné à une peine ferme car lors de l’audience, le tribunal fait état d’une ancienne condamnation à son encontre, en août 2016. En état de récidive, il écope de la peine prononcée à l’époque.
"L’état de récidive légale était constituée dans son cas à lui. Mais par contre, à six mois des événements, les peines prononcées sont largement en-deça de ce qui était réalisé à l’époque des faits puisque certains avaient eu de la comparution immédiate avec mandat de dépôt. Lui échappe à ça et c’est tant mieux", déclare maître Farid Isse, avocat de la défense.
Sulliman Samaria a lui été condamné à 6 mois avec sursis (première condamnation), pour avoir lancé des jets de bouteilles sur les gendarmes mobiles le 27 novembre 2018 à Saint-Louis. N’ayant aucun antécédent judiciaire et bien inséré socialement, il a bénéficé de la clémence du tribunal. Devant le tribunal, le prévenu qui s’est expliqué sur les faits identifiés par les images prises par les gendarmes reconnaît les faits.
"Mi reconnait mais bon i vient des deux côtés sauf que la bloké. Le jour là parce que mi lété en plein milieu la route, na bouche la route et nou la jet galet sur les forces de l’ordre."
Une interdiction de détenir ou de porter une arme est également prononcée à l’encontre de ces deux premiers prévenus.
Patrice Ortain, absent de l’audience mais connu de la justice, est condamné à deux mois de prison ferme, pour participation à un attroupement sans arme, en étant présent au niveau de Cilaos. En revanche, lui n’a pas lancé de projectiles, alors que les gendarmes avaient sommé de quitter les lieux.