À Saint-François, une opération de la brigade des stupéfiants de la Sûreté départementale ne s’est pas déroulée comme prévue. Les policiers du Raid se seraient trompé d’habitation, effrayant au passage les occupants.
Il est 6h au matin, lorsqu’une équipe du Raid débarque chez Johan Armand, habitant de Saint-François. Ils forcent l’entrée et perquisitionnent sa case. Le problème est qu’ils se sont trompé d’adresse.
"Ils m’ont mis par terre, lancé des coups sur moi, je me suis allongé. Ils ont insisté et pris mon poignet, ont tout chaviré, je me suis blessé. Ils s’en sont pris à moi, même pas un pardon, ni un désolé, ça c’est sauvage."
Au même moment, Chrisnala Armand, conjointe de Johan Armand, et son marmaille de 11 mois se sont enfermé dans la chambre d’à côté.
"Mon enfant a eu très peur, il a pleuré. J’ai vu mon mari par terre avec des lumières rouges sur lui, j’ai eu peur, j’ai dit c’est Johan Armand, arrêtez, c’est mon mari. On n’a rien fait pourquoi bonne heure grand matin bana i vient fout désord chez nou."
Quelques heures après les faits, la famille reste traumatisée. Des recours restent toutefois possible, comme l’explique maître Guillaume de Géry, bâtonnier au barreau de Saint-Denis.
"On a une notion de réparation mise à la charge de l’État. L’État peut ensuite se retourner vers ses agents dès lors qu’il est établi qu’ils ont commis des fautes."
Contacté, le syndicat Alliance Police affirme que la procédure policière a été respectée et que l’individu recherché, suite à l’enquête menée par la brigade des stupéfiants, a été interpellé deux maisons plus loin. Leur priorité est d’indemniser les victimes via les assurances de la Police nationale.
Le syndicat soulique que "les policiers ont toqué deux fois à la porte et se sont présentés. Personne n’a ouvert, d’où leur intervention."