Les faits se sont produits le 11 mars 2022. Marie conduit Damien en voiture chez sa cousine à Saint-Louis lorsque ce dernier la boxe en plein visage en présence des deux enfants âgés de 5 et 2 ans. Il est jugé au tribunal correctionnel de Saint-Pierre.
Ce soir-là, lorsque la police arrive sur les lieux, ils découvrent une jeune femme en pleurs derrière son volant, épongeant son sang, qui coule sur son visage, mélange de larmes et de sang. Quelques minutes plus tôt vers 21h, Marie ne s’attendait certainement pas à vivre un tel déchaînement de violence. Tout commence par une énième dispute entre elle et lui, mais cette fois il est alcoolisé, très alcoolisé. Il frappe dans un premier temps sur la portière, puis le tableau de bord et enfin lui assène des coups de poing au visage sous les yeux des enfants. Le plus grand, âgé de 5 ans est autiste. Il se cache au sol, tétanisé. Par la suite le petit garçon déclarera aux forces de l’ordre : « Papa a fait bobo à maman ». Et ce n’est pas la première fois en 8 ans de relation.
Lors de son audition, la plaignante a fait également mention de coups de ceinture par le passé, de coups de pied, ou encore d’étranglement, geste auquel aurait assisté la fillette de 2 ans. Pourtant Marie a retiré sa plainte, précisant : « Il a changé, il ne boit plus ». Décision motivée par le besoin d’élever leur enfant autiste à deux.
À la barre, l’homme de 29 ans affirme qu’il a arrêté de boire, avant d’ajouter : « Il n’y a pas d’excuse pour ce que j’ai fait ». Reconnu coupable, la justice lui inflige une peine de 6 mois de prison assortis d’un sursis probatoire pendant 18 mois et d’une obligation de soins par rapport à l’alcool, sans oublier d’effectuer un stage de sensibilisation contre les violences conjugales.
S.B.
