Xavier comparaît ce lundi 10 octobre au tribunal judiciaire de Saint-Denis pour de nouvelles violences commises à l’encontre de ses parents. Ces derniers lui avaient refusé d’entrer dans le domicile familial à Bras-Panon. Circonstance aggravante pour le jeune homme, il a déjà trois mentions à son casier judiciaire pour ce types de faits à l’encontre de sa famille.
Le 25 juillet dernier, le père de Xavier se présente à la gendarmerie. Il veut porter plainte contre son fils. Ce dernier est venu chez ses parents. Ils se rendent compte que leur fils n’est pas dans son état normal. Ils refusent, alors Xavier insiste. Une fois dans le domicile familial, les reproches à l’encontre de sa famille fusent. Il commence à s’énerver et à taper sa mère, son père handicapé à 80% et sa sœur présente dans le domicile. Ce lundi 10 octobre face au tribunal, le jeune homme âgé de 29 ans tente de se défendre : “Mon père me parle mal. Il dit que je suis fou et me traite comme un chien.”
“J’ai l’impression que ça fait des années que c’est compliqué. Vous avez déjà, à plusieurs reprises, incendié le domicile de vos parents et vous avez des relations conflictuelles avec votre sœur également”, lui rappelle le juge. Ce lundi, il n’est pas jugé seulement pour des actes commis en juillet dernier. Rebelote le 16 août, trois semaines après les faits de violence.
Un mardi matin du mois d’août, les gendarmes arrivent à 10h à Bras-Panon. On leur signale la présence d’un individu qui menace de se suicider, il s’agit de Xavier. On le retrouve avec une plaie importante sur les bras. A l’arrivée des forces de l’ordre, il continue de se mutiler avec un tesson de bouteille sous le cou. Pour le calmer, les gendarmes font usage du taser. Cela ne l’arrête pas, il retire les fils. Les faits : le prévenu serait revenu à nouveau chez ses parents. Il réclamait de l’argent. Son père refuse de lui en donner à nouveau et ce dernier ne supporte pas cette frustration.
En effet, depuis quelque temps Xavier vit sous la tutelle de la Croix rouge. Il a également des relations houleuses avec l’organisme. Il supporte mal la frustration “vis à vis de l’argent”, évoque le magistrat. Son comportement ne s’arrange pas lorsqu’il ajoute un mélange d’artane, de zamal et d’alcool.
L’avocate de sa famille évoque la peur dans laquelle elle vit face aux violences répétées de leur fils. “Xavier reconnaît les faits. Vu son état il faudra beaucoup de soins et il doit être suivi”, plaide son avocate pour lui éviter la prison, en mettant en avant ses troubles psychiatriques.
A l’issue des délibérations, il sera reconnu coupable pour l’ensemble des infractions. Il écope de 12 mois de prison dont six ferme. A l’issue de sa peine, il ne pourra pas entrer en contact avec ses parents pour une durée de six mois. Sinon il retournera dormir en prison.
Carla BUCERO-LANZI