Depuis jeudi dernier, de nombreux salariés des laboratoires Reunilab ont entamé un mouvement de grève pour alerter sur des conditions de travail dégradées et une prime salariale qu’ils jugent trop peu élevée. Ce mercredi 9 novembre, les manifestants se sont réunis devant l’ARS de Saint-Denis.
Leur principale revendication, la prime salariale. "Jusqu’à maintenant, nous avions une prime variable d’environ 1600 euros par personne en fin d’année", témoigne un salarié pour LINFO.re. Mais cette année, la direction de Reunilab, filiale d’Inovie, aurait pris la décision de ne verser aucune prime. Un choix qui ne passe pas auprès des salariés, qui ont aussitôt entamé leur mouvement. Après une première négociation, la direction leur propose finalement une somme d’un montant de 1000 euros. "Pour nous, c’est largement insuffisant. Si on ne montre pas notre mécontentement maintenant, qu’est-ce que ce sera l’année prochaine", confie un autre gréviste. "A travers ces décisions, le personnel n’est pas reconnu. Ni financièrement, ni au niveau des exigences de condition de travail, qui doivent être améliorées."
Des conditions qui mettent en lumière plusieurs problématiques. Parmi elles, l’accueil de la patientèle, où l’humain semble délaissé au profit du rendement. "Une infirmière doit par exemple faire une prise de sang en trois minutes. Il y aussi des gens qui sont en chimio, qui ont besoin de parler et pour qui le laboratoire est la seule sortie. Il ne reste que le côté financier et les bénéfices", explique l’une des syndicalistes. Conséquences, des salariés à bout, à qui "on demande toujours plus". Ces derniers, qui manifestent également devant le siège social à Saint-Paul, se disent prêts à continuer le mouvement de grève jusqu’à ce qu’une proposition décente d’une prime de fin d’année soit faite par leur direction.