Ce mercredi 15 mars comparaissait Noah* au tribunal de champ fleuri pour menace de mort le 12 mars 2023 à Saint-André.
Âgé de 26 ans et vivant toujours chez ses parents, Noah rentre à son domicile fortement alcoolisé et demande à sa mère des cigarettes et de l’argent.
Ainsi les faits se déroulent : La mère du vingtenaire refuse et celui-ci, frustré, l’insulte et fouille dans son sac à main. Il décide ensuite d’aller demander des cigarettes à ses voisins chez lesquels il y avait une petite fête.
Noah* se met alors à insulter les invités, sans vraiment de réel contexte.
Il rentre chez lui et continue d’insulter son voisin Thomas qui est agacé. Noah* brandit un couteau de 20cm et le menace : “Si tu entres dans ma cour, je te pique !”
Il aurait également précisé que s’il entrait en prison, il pouvait payer des gens pour tuer ses parents, qu’il allait exterminer tout le monde lors de cette fameuse soirée et qu’il allait avoir un drame. La mère de Noah dépassée, finit par appeler les forces de l’ordre.
Le jeune homme a mis plus de 15 heures avant de dessaouler.
Le fils unique témoigne à la barre : "Ma mère ne m’aime pas, je n’ai que mon père. Il est gravement malade, il peut à peine marcher et c’est moi qui m’occupe quasiment de tout dans la maison. Elle m’accuse de le frapper alors qu’il est tout pour moi, c’est mon pilier."
"Ma mère boit tous les soirs. Je travaille chaque jour pour faire les courses et faire plaisir à mes parents… Quand je bois avec elle il n’y a pas de problème mais quand je lui demande de l’argent elle m’en refuse alors que je les aide tout le temps."
Souffrant du trouble de la personnalité borderline, le jeune homme souffre aussi d’alcoolisme et ce depuis ses 14 ans. Suivi par les services sociaux, il s’exprime : “ Oui j’ai menacé mon voisin, oui j’ai dit des choses déplacées sur sa femme, oui j’ai insulté ma mère, oui j’ai brandi un couteau. Mais mon voisin est grand, s’il était venu pour me frapper je n’aurais eu aucune chance alors j’ai pris peur et j’ai pris un couteau. L’alcool n’est pas un besoin pour moi je bois par plaisir.”
La juge lui demande alors : “Mais si ce n’est pas un besoin, pourquoi continuez-vous de consommer de l’alcool sachant que vous avez déjà eu recours à un suivi addictologique ?”
L’homme restant sans voix, écope de 18 mois d’emprisonnement dont 8 avec sursis avec interdiction de paraître au domicile de ses voisins et de ses parents avec obligation de soin et de s’insérer dans la vie professionnelle.
Esther Louise