Le 2 février 2009 dernier, un policier de la BAC a fait usage de son arme lors d’une intervention à proximité du lycée Léon de Lépervanche au Port. Le prévenu blessé au visage était armé et connu des services de l’ordre. Cet après midi, la reconstitution des faits a attiré les curieux.
L’enquête se poursuit quant aux circonstances qui ont entraîné la blessure au visage d’un jeune Portois, via un tir de Gomme Cogne. Les faits datent du lundi 2 février 2009 dans le courant de l’après midi.
Les fonctionnaires ont repris leur service peu de temps après les faits, mais la victime blessée au visage affirme encore aujourd’hui ne pas avoir pris son arme au moment où les policiers de la BAC (Brigade Anti Criminalité) ont tenté de l’interpeller. Par conséquent, le juge d’instruction Jean-Pierre Niel et la substitut du Procureur Hélène Bigot se sont rendus au Port cet après midi afin de mettre en scène les faits.
Les trois policiers impliqués dans cette affaire ainsi que le prévenu - blessé au visage au moment des faits - étaient tous réunis afin de reprendre point par point le déroulement des faits. Interrogés sur les moindres détails, les protagonistes ont dû jouer le jeu.
Pour rappel : Steven a été mis en examen pour violences volontaires sur agents de la fonction publique.
A noter : c’est le proviseur du lycée Léon Lépervanche au Port et des témoins qui ont alerté les forces de l’ordre après avoir remarqué qu’un homme armé faisait des allers-retours en "brandissant fièrement son arme" devant l’établissement scolaire.
Les hommes de la BAC sont donc rapidement intervenus sur les lieux afin d’interpeller l’homme armé. Selon la version des policiers qui se sont constitués Partie Civile dans cette affaire, le prévenu a tenté de prendre son arme situé à sa droite. C’est donc en état de légitime défense que l’un d’eux a sorti son arme et tiré, toujours selon les policiers.
L’avocat de la Partie Civile Maître Akhoun explique : " il était extrêmement important d’analyser les deux versions dans le cadre de ce dossier. Il faut rappeler que les policiers sont intervenus sur les lieux pour interpeller une personne armée et connue par les forces de l’ordre. Ce dernier a brandi son arme pour se protéger et les policiers n’avaient pas d’autre solution que de tirer. La victime a été touchée au visage car il était assis au volant de son véhicule".
Quant à la version du prévenu - prénommé Steven -, elle ne change pas : il affirme aux magistrats et aux forces de l’ordre ne pas avoir menacé les policiers de la BAC. Il maintient que son arme se trouvait sur le siège arrière de son véhicule au moment où les policiers ont tiré. Pour rappel, Steven a été interpellé plus tard car il a réussi à prendre la fuite au volant de sa voiture, après avoir été blessé.
A l’issue de cette reconstitution des faits, les deux versions restent contradictoires. Les policiers comme le prévenu campent sur leurs positions.