Associations d’usagers de la mer, professionnels et amoureux de la mer ont rendez-vous cet après-midi à Saint-Denis pour présenter leurs propositions au préfet afin de limiter le risque requin à La Réunion.
Les associations Prévention Requin Réunion (PRR), Océan Prévention Réunion (OPR), la Ligue réunionnaise de surf vont se réunir cet après-midi devant la préfecture pour une "manifestation pacifique", précise Jérôme Sinet, membre d’OPR. Ils espèrent ainsi rencontrer le préfet Michel Lalande pour le soumettre deux propositions visant notamment la réserve marine.
Les associations réclament en premier lieu un réaménagement de la réserve marine. Une ré-organisation qui permettrait de chasser et de pêcher au delà de la ligne des 20 mètres de fond marin. Pour rappel, la réserve naturelle marine de La Réunion s’étend sur environ 40 km de côte et couvrant une surface de 35 km carrés, du Cap Lahoussaye jusqu’à la Pointe de l’Etang-Salé.
Dans un deuxième temps, les associations vont également demander au préfet l’ouverture de la pêche aux requins après une attaque et ce à l’intérieur de la réserve marine.
Cette manifestation intervient trois jours après l’attaque mortelle de requin qui a coûté la vie à un jeune surfeur, Alexandre Rassiga, âgé de 21 ans. Ce drame a encore une fois soulevé de nombreuses questions sur la sécurisation des zones de baignades et de la pratique de surf.
A plusieurs reprises, la réserve marine a été pointée du doigt, accusée d’attirer les requins près des côtes. Mais Soraya Issop Mamode, directrice de la réserve marine naturelle s’est défendue hier sur Antenne Réunion radio affirmant qu’on "n’est pas en mesure d’affirmer ce type d’hypothèse. Aujourd’hui il y a plusieurs facteurs avancés et pour expliquer cela, il nous faut des données complémentaires".
En présentant leurs solutions aujourd’hui au préfet, les associations espèrent que leurs propositions seront prises en compte par les autorités dans la gestion du risque requin à La Réunion.