Hier, durant une bonne partie de la nuit, Patrick Blancard a mimé les gestes qui ont conduit au décès d’Alexis Threstran. Le 9 octobre dernier, Patrick Blancard avait asséné plusieurs coups de sabre à sa victime, devant un bar-restaurant situé à Saint-Leu. L’accusé évoque la légitime défense pour expliquer ses actes. Une thèse mise à mal par les récits des autres témoins.
Le périmètre a été bouclé aux alentours de 18 heures. Présents sur les lieux du crime, l’auteur présumé des coups mortels ainsi que les représentants de la Justice et des témoins clés ont procédé hier soir à la reconstitution des tragiques événements survenus le 9 octobre 2011.
Après s’être disputé avec des jeunes, Patrick Blancard serait retourné à son véhicule pour récupérer un sabre et régler ses comptes. Témoin de la scène, Alexis Threstran a voulu mettre fin au ralé poussé et s’est interposé.
C’est à ce moment que Patrick Blancard aurait retourné sa violence contre Alexis Threstran. Le meurtrier présumé aurait asséné quatre à cinq coups de sabre à l’homme de 34 ans. Touché au coeur, la victime avait succombé quelques minutes plus tard à ses blessures, sur le front de mer de Saint-Leu.
L’entourage proche de la victime ressent de la colère. Hier soir, les frères d’Alexis Threstran ont assisté à la reconstitution. Ils espéraient obtenir des réponses et comprendre les raisons qui ont poussé Patrick Blancard à commettre l’irréparable.
Alors que les proches d’Alexis Threstran condamnent la violence gratuite qui a coûté la vie au jeune homme, l’avocat du meurtrier présumé plaide lui la légitime défense. Selon Maître Saïd Larifou, son client a eu "un réflexe malheureux". Le conseil parle aussi d’une "peur légitime et justifiée".
Au moment des faits, Patrick Blancard était en état d’ébriété. La Justice devra démêler le vrai du faux. Et pour cause, les récits des témoins diffèrent de la version livrée par l’accusé. A l’issue de la reconstitution, Patrick Blancard est retourné en prison où il restera jusqu’à son procès aux Assises.