Les plaidoiries de la défense ont continué cet après-midi à la cour d’assises, avant le verdict attendu demain.
Dernière étape avant le verdict ce jeudi à la cour d’assises. Dans le procès fleuve de l’évasion de Juliano Verbard de la prison de Domenjod, cette journée d’audience a marqué le moment décisif des plaidoiries de la Défense. Pas moins de 14 accusés comparaissent dans cette affaire pour "évasion, séquestration, prise d’otages, détournement d’aéronef ou complicité de ces faits". Les plaidoiries se sont donc poursuivies tout au long de la journée.
L’enjeu pour les avocats des accusés est considérable : éviter à leurs clients d’écoper de peines de prison trop lourdes. Pour rappel, la représentante du Ministère Public a requis des peines d’emprisonnement ferme allant de 20 ans à 6 mois.
Tous ont adopté une ligne de défense sensiblement identique, pointant du doigt la sévérité de l’avocate générale et minimisant le rôle des complices dans la préparation et l’exécution du plan de l’évasion. Après les plaidoiries pour Jean-René Gens, Graziella Michel et Guillaume Maillot ce matin (cf linfo. re : Procès Verbard : la défense dénonce "un acharnement"), les avocats des autres accusés ont défilé cet après-midi.
Maître Ferrère, défendant Sonia Flore a axé sa plaidoirie sur le manque de preuves matérielles accusant sa cliente. La jeune femme qui a visité des maisons, loué des voitures dit ne pas avoir été mise au courant du projet de l’évasion. L’avocate générale a requis trois ans de prison ferme à l’encontre de l’accusée. "Quand il y a un doute, on ne condamne pas, c’est la loi française ", a asséné son avocate.
Pour Maître Moisonnier, représentant les époux Michel, le but est également de convaincre les jurés d’être moins sévères que le ministère public. Pour ce faire, l’avocate est revenue sur les détails de l’évasion, afin de prouver que ses clients ne sont coupables que d’un unique fait : l’évasion pour Alexin Michel et la complicité d’évasion pour sa femme. "Ce qui se passe dans l’hélicoptère, il ne le maîtrise pas et il a dû rester deux minutes dans l’appareil", précise l’avocate.
C’est le bâtonnier Georges André Hoarau qui a fermé la marche de ces plaidoiries. Il a tenté de marquer les esprits en criant au scandale pour clôturer cette longue série de plaidoiries. Après avoir donné une dernière fois la parole aux accusés, la cour d’assises rendra son verdict demain.