Après avoir entendu tous les témoins directs et indirects du drame survenu le 25 août 2008, après avoir entendu l’accusé, les deux avocats de la partie civile ont avoué être persuadés que Jean-Pierre Pothin a voulu tuer le Lion des Camélias.
Pour justifier son geste, Jean-Pierre Pothin, reconnu précédemment comme étant à la fois « quelqu’un de bien » mais également a contrario « asocial », déclare : « Mon agressivité vient du fait qu’on me provoque. Je ne me vois pas emm… les gens et bagarrer devant chez eux. Je ne sème jamais la zizanie dans mon quartier. Si on me provoque, je ne me laisse pas faire. »
Concernant le nombre de coups de feu, l’accusé soutient toujours qu’il a tiré deux coups et non pas trois comme certains témoins l’ont avancé au cours de l’audience. Il avoue qu’entre les deux coups de feu « tout est allé très vite ».
Il affirme par ailleurs que lorsqu’il prend le fusil, Philippe Robert n’est pas encore sur place, alors que sa compagne Corinne soutenait le contraire, hier après-midi au cours du procès.
Puis Jean-Pierre Pothin assure que quelqu’un le prévient de la présence de la famille Robert auprès de sa compagne Corinne. Il s’agit de Bernard Boulanger, un ami de l’accusé. Ce dernier confirme cette version.
« Je suis sûr de l’avoir réveillé. Je l’ai vu allongé sur son lit. Je lui ai dit que la famille Thérinca était venue pour frapper Corinne », explique-t-il à la barre. Jean-Pierre Pothin avoue également qu’il dormait, alors qu’à peu près à la même heure il téléphonait à un ami. Cela a été vérifié durant l’enquête. L’accusé mentirait donc ?
Comme il mentirait à propos de sa sortie de la maison après avoir été réveillé. La version de M. Ismaël, connaissance des deux familles, est en effet différente de celle de l’accusé. Il soutient que l’accusé est sorti avec son fusil. M. Ismaël n’a aucune raison de lui en vouloir puisque ce témoin parle de l’accusé en des termes plutôt bons.
Suite à cette version, l’accusé se reprend sur insistance du président Szysz. Du coup, « je ne me souviens pas d’être sorti avec mon fusil », déclare-t-il maintenant devant la cour. L’accusé aurait-il là encore menti ou bien sa mémoire a-t-elle été altérée en près de deux ans ?
La peur du Lion ne tient pas
Selon Me Nativel, avocat de la partie civile, « on reste sur notre fin après les débats, des zones d’ombre subsistent encore dans cette affaire ». « Nous ne savons toujours pas si deux ou trois coups de feu ont été tirés. On ne sait toujours pas où se trouvait l’accusé au moment du coup de feu mortel. On ne sait pas s’il était sur le toit ou bien en bas. Ces zones d’ombre sont insupportables pour la famille de la victime », plaide Me Nativel.
Une chose est sûre, « ce soir-là Philippe Robert était tranquille, les mains vides, s’il est venu, c’est par inquiétude et s’est alors vu confronté à une dispute, à laquelle il a dit stop, contrairement à ce qu’a pu dire la compagne de Jean-Pierre Pothin », soutient Me Nativel de la partie civile.
Et d’ajouter : « Philippe Robert était devenu tranquille depuis dix ans après, il est vrai un lourd passé. Il avait payé son addition à la société. Mais depuis dix ans, tout cela était derrière lui Il essayait de se racheter en étant notamment un père de famille totalement honorable. »
Alors pourquoi a-t-il été tué par Jean-Pierre Pothin, qui, « a exprimé aucun remords », souligne Me Nativel ? Selon Me Nativel, « Jean-Pierre Pothin a attendu, pour qu’il ne soit plus dans sa ligne de mire, il a tiré sur lui, l’arme s’est bien bloquée une fois mais il a à nouveau tiré. De plus, pourquoi avait-il peur de Thérinca, Jean-Pierre Pothin était chez lui, caché ? Peur qu’il fasse du mal à sa famille ? Thérinca n’avait jamais fait de mal ni aux femmes ni aux enfants ».
L’avocat de la partie civile conclut : « Je pense que c’est le passé, les rancunes qui sont consciemment ou inconsciemment responsables de l’acte de l’accusé. Dans ce dossier, il y a eu la volonté de tuer la victime. »
« Il l’abat comme un chien. »
Toujours pour la partie civile, d’après Me Morel, « M.Pothin était un faiseur d’histoires, il avait la réputation d’être violent, agressif. Tout le monde avait des problèmes avec M. Pothin, c’est lui qui était un problème. Le problème de l’accusé, c’est qu’il ne respecte rien ni personne. Il s’en est bien pris à un élu ce qui lui a valu son licenciement, alors qu’il aurait dû se tenir tranquille et être content d’avoir un travail. Philippe Robert l’a souvent aidé. Il a tué celui qui a payé les obsèques de sa mère ».
Me Morel souligne le caractère agressif de l’accusé, pour preuve ce soir-là, la compagne de l’accusé crie « li va tuer a zot ». Il met également en avant la puissance de l’arme utilisée par l’accusé, la « ligne de mire » de l’accusé qui prouve « la volonté affirmée de tuer ». Me Nativel ainsi met l’accent sur l’intention de tuer. Selon Me Nativel, « Jean-Pierre Pothin abat Thérinca comme un chien ». Me Morel aurait souhaité même « qu’une petite larme de regret soit montrée par l’accusé ». Dans le box des accusés, Jean-Pierre Pothin, l’homme chétif et petit d’apparence, l’homme qui a tiré sur le Lion des Camélias, reste de marbre.
Pour justifier son geste, Jean-Pierre Pothin, reconnu précédemment comme étant à la fois « quelqu’un de bien » mais également a contrario « asocial », déclare : « Mon agressivité vient du fait qu’on me provoque. Je ne me vois pas emm… les gens et bagarrer devant chez eux. Je ne sème jamais la zizanie dans mon quartier. Si on me provoque, je ne me laisse pas faire. »
Concernant le nombre de coups de feu, l’accusé soutient toujours qu’il a tiré deux coups et non pas trois comme certains témoins l’ont avancé au cours de l’audience. Il avoue qu’entre les deux coups de feu « tout est allé très vite ».
Il affirme par ailleurs que lorsqu’il prend le fusil, Philippe Robert n’est pas encore sur place, alors que sa compagne Corinne soutenait le contraire, hier après-midi au cours du procès.
Puis Jean-Pierre Pothin assure que quelqu’un le prévient de la présence de la famille Robert auprès de sa compagne Corinne. Il s’agit de Bernard Boulanger, un ami de l’accusé. Ce dernier confirme cette version.
« Je suis sûr de l’avoir réveillé. Je l’ai vu allongé sur son lit. Je lui ai dit que la famille Thérinca était venue pour frapper Corinne », explique-t-il à la barre. Jean-Pierre Pothin avoue également qu’il dormait, alors qu’à peu près à la même heure il téléphonait à un ami. Cela a été vérifié durant l’enquête. L’accusé mentirait donc ?
Comme il mentirait à propos de sa sortie de la maison après avoir été réveillé. La version de M. Ismaël, connaissance des deux familles, est en effet différente de celle de l’accusé. Il soutient que l’accusé est sorti avec son fusil. M. Ismaël n’a aucune raison de lui en vouloir puisque ce témoin parle de l’accusé en des termes plutôt bons.
Suite à cette version, l’accusé se reprend sur insistance du président Szysz. Du coup, « je ne me souviens pas d’être sorti avec mon fusil », déclare-t-il maintenant devant la cour. L’accusé aurait-il là encore menti ou bien sa mémoire a-t-elle été altérée en près de deux ans ?
La peur du Lion ne tient pas
Selon Me Nativel, avocat de la partie civile, « on reste sur notre fin après les débats, des zones d’ombre subsistent encore dans cette affaire ». « Nous ne savons toujours pas si deux ou trois coups de feu ont été tirés. On ne sait toujours pas où se trouvait l’accusé au moment du coup de feu mortel. On ne sait pas s’il était sur le toit ou bien en bas. Ces zones d’ombre sont insupportables pour la famille de la victime », plaide Me Nativel.
Une chose est sûre, « ce soir-là Philippe Robert était tranquille, les mains vides, s’il est venu, c’est par inquiétude et s’est alors vu confronté à une dispute, à laquelle il a dit stop, contrairement à ce qu’a pu dire la compagne de Jean-Pierre Pothin », soutient Me Nativel de la partie civile.
Et d’ajouter : « Philippe Robert était devenu tranquille depuis dix ans après, il est vrai un lourd passé. Il avait payé son addition à la société. Mais depuis dix ans, tout cela était derrière lui Il essayait de se racheter en étant notamment un père de famille totalement honorable. »
Alors pourquoi a-t-il été tué par Jean-Pierre Pothin, qui, « a exprimé aucun remords », souligne Me Nativel ? Selon Me Nativel, « Jean-Pierre Pothin a attendu, pour qu’il ne soit plus dans sa ligne de mire, il a tiré sur lui, l’arme s’est bien bloquée une fois mais il a à nouveau tiré. De plus, pourquoi avait-il peur de Thérinca, Jean-Pierre Pothin était chez lui, caché ? Peur qu’il fasse du mal à sa famille ? Thérinca n’avait jamais fait de mal ni aux femmes ni aux enfants ».
L’avocat de la partie civile conclut : « Je pense que c’est le passé, les rancunes qui sont consciemment ou inconsciemment responsables de l’acte de l’accusé. Dans ce dossier, il y a eu la volonté de tuer la victime. »
« Il l’abat comme un chien. »
Toujours pour la partie civile, d’après Me Morel, « M.Pothin était un faiseur d’histoires, il avait la réputation d’être violent, agressif. Tout le monde avait des problèmes avec M. Pothin, c’est lui qui était un problème. Le problème de l’accusé, c’est qu’il ne respecte rien ni personne. Il s’en est bien pris à un élu ce qui lui a valu son licenciement, alors qu’il aurait dû se tenir tranquille et être content d’avoir un travail. Philippe Robert l’a souvent aidé. Il a tué celui qui a payé les obsèques de sa mère ».
Me Morel souligne le caractère agressif de l’accusé, pour preuve ce soir-là, la compagne de l’accusé crie « li va tuer a zot ». Il met également en avant la puissance de l’arme utilisée par l’accusé, la « ligne de mire » de l’accusé qui prouve « la volonté affirmée de tuer ». Me Nativel ainsi met l’accent sur l’intention de tuer. Selon Me Nativel, « Jean-Pierre Pothin abat Thérinca comme un chien ». Me Morel aurait souhaité même « qu’une petite larme de regret soit montrée par l’accusé ». Dans le box des accusés, Jean-Pierre Pothin, l’homme chétif et petit d’apparence, l’homme qui a tiré sur le Lion des Camélias, reste de marbre.