Lors de la deuxième journée du procès de Jean Joseph Roche, l’ex compagne de l’ancien ophtalmologue a dénoncé ses pratiques. Jugé en appel pour des viols sur certaines de ses patientes, l’accusé nie toujours.
Deuxième journée d’audience à la Cour d’appel de Saint-Denis pour le procès du Docteur Jean-Joseph Roche. Condamné en octobre 2012 pour viols et agressions sexuelles sur plusieurs patientes dans son cabinet de Mamoudzou il y a plus de 10 ans, le médecin nie les faits.
Ce jeudi, l’ex-compagne du médecin a livré son témoignage. Elle aussi est dans le box des accusés. Elle comparait pour complicité de détournement de mineures. Hier les anciens amants semblaient s’entendre. Aujourd’hui l’ambiance est beaucoup plus tendue dans la salle d’audience.
L’ex-compagne du Dr Roche aujourd’hui âgée d’une trentaine d’années est de trente ans la cadette de l’accusé. Absente en première instance alors qu’elle était accusée de corruption de mineurs, elle assiste à son procès en appel.
Ce matin, la jeune Mahoraise a surtout décrit les pratiques sexuelles de son ex-compagnon : "Il me disait de prendre la douche avec ma soeur, il la forçait alors qu’elle ne voulait pas", a expliqué la mère de famille en pleurs.
Ces récits ont provoqué l’agacement du Docteur Roche. Afin d’apaiser les tensions entre les deux accusés, le président de la cour a demandé à un agent de police de se placer entre les deux accusés dans le box.
La matinée s’est achevée avec le visionnage de plusieurs photos de femmes parfois très jeunes. Des clichés pris à Madagascar et retrouvés sur l’ordinateur du Dr Roche. "Des photos d’ordre privé avec mes femmes", a affirmé le praticien, tentant de se défendre. "Du tourisme sexuel", lui a rétorqué le président du tribunal.
La journée de lundi s’annonce longue. Des témoignages depuis Mayotte sont attendus par la Défense. S’en suivra le réquisitoire de l’avocat général. Etant données les confrontations musclées avec l’accusé, il ne devrait pas demander l’acquittement comme en première instance.