Le procès de l’affaire des systèmes informatiques de marché truqués de la Civis a débuté ce matin au tribunal de Saint-Pierre. Au total, neuf prévenus et deux sociétés comparaissent dans le cadre de cette affaire. Sur le banc des accusés, des responsables de la Civis, anciens et actuels élus sont côte à côte.
Neuf prévenus sont appelés à comparaître dans le cadre du procès des marchés truqués de la Civis. L’audience est prévue sur une semaine et doit donc s’achever le 21 mars. Pour l’heure, le procès est ouvert depuis ce matin et l’absence d’Hugues Salvan est d’ores et déjà remarquée : l’ancien maire de Saint Philippe est malade.
En 2006, l’affaire a défrayée la chronique car le préjudice est estimé à plusieurs millions d’euros et impliquent des responsables de la Civis, des responsables des sociétés informatiques mais également des anciens et actuels élus. Reste à savoir si l’affaire sera ou non reportée pour des "questions de constitutionnalité".
Les neufs prévenus ont mis en examen pour des chefs d’accusation, allant du détournement de fond, de corruption et de favoritisme. Les policiers du commissariat de Malartic avaient à l’époque mis à jour un important système de marché informatique truqué. Le coût des fraudes s’élève à plus de 4 millions d’euros.
Parmi les personnalités connues qui comparaissent dans le cadre de ce procès : Michel Fontaine, le maire de Saint-Pierre et président de l’intercommunalité, Hugues Salvan, l’ancien maire de Saint-Philippe mais également Willy Caderby, ancien conseiller général. Gérard de Roland ou bien encore Jean-Claude Paneel. Deux sociétés sont également apellées à comparaitre dans ce procès : SMS-RT2i et Cis Réunion.
Ce matin, les six questions prioritaires de constitutionnalité déposées par les avocats seront examinées par le tribunal de Saint Pierre et l’issue de cette analyse pourrait provoquer un renvoi de l’affaire à une date ultérieure. La salle d’audience est pleine et à l’extérieur du tribunal de Saint Pierre, une soixantaine de militants de Michel Fontaine sont présent en signe de soutien.