Visé par une plainte pour "discrimination raciale", le Secrétaire National du Front National et conseiller politique à l’Outre-Mer - Jean-Michel Dubois - ne devra pas s’expliquer face à la justice car la procédure judiciaire a été annulée.
Ce matin, le tribunal correctionnel de Saint Pierre a annulé la procédure judiciaire entreprise contre le Secrétaire National du Front National et conseiller politique à l’Outre-Mer pour "discrimination raciale". Après l’examen du dossier, le procès est finalement annulé car certaines pièces ont été déposées hier - mercredi 18 avril - par les plaignants. Un dépôt jugé trop tardif par le tribunal.
La demande d’annulation demandée par l’avocat de Jean-Michel Dubois a donc été acceptée mais le procès pourrait toutefois être relancé par les plaignants représentés par Maître Larifou.
Sur place, la plaignant a insisté sur le fait que "propos tenus par Jean-Michel Dubois sont inadmissibles de la part d’un représentant politique".
Pour rappel : Maître Saïd Larifou avait promis de lancer une procédure judiciaire à l’encontre du secrétaire national à l’Outre-Mer du Front National, Jean-Michel Dubois, pour des faits de "provocation à la haine et à la discrimination raciale". Le 30 octobre dernier, dans une interview accordée au Journal de l’Île, le secrétaire national à l’Outre-Mer du Front National a affirmé qu’une "colonie de 50 000 Comoriens vivrait illégalement à la Réunion".
Une procédure judiciaire a ensuite été lancée par un Saint Pierrois et un Dionysien, tous deux représentés par Maître Larifou. Jean-Michel Dubois a donc été cité à comparaître devant le Tribunal Correctionnel de Saint-Pierre pour "d’incitation à la haine raciale et à la discrimination". Mais en raison du dépôt tardif des différentes pièces nécessaires dans cette affaire, le procès a été annulé. M’Baé Issa - membre de la Fondation Solidarité France Océan Indien et plaignant dans cette affaire - déclarait le 15 mars 2012 que les propos tenus par Jean-Michel Dubois rappellent "les stigmates de la colonisation" tout en précisant que "ce n’est pas la première fois que le FN attaque la communauté comorienne".