Lors du conseil communal du 13 avril 2019, un terrain de la commune a été vendu aux parents d’une élue présente lors du vote. Ce matin, elle et l’ancien maire de la Plaine-des-Palmistes comparaissant pour des faits de prise illégale d’intérêts. Marco Boyer a été relaxé et Priscilla Robert, bien que condamnée, est dispensée de peine.
L’ancien maire de la Plaine-des-Palmistes, à la barre du tribunal correctionnel, évoque "une erreur" ou "une intattention" mais est formel, il n’y a pas "d’irrégulatiés".
À ses côtés, se tient Priscilla Alouette, ancienne conseillère municipale. Les deux prévenus doivent s’expliquer pour des faits de "prise illégale d’intérêts".
Le coeur du dossier réside en l’acquisition d’une parcelle de terrain de la commune par les parents de Priscilla Alouette. L’enquête démarre suite à un courrier anonyme au procureur de la République concernant la vente de 5 véhicules appartemant à la mairie.
Les gendarmes ne trouveront rien à ce sujet mais, en enquêtant, se pencheront sur le terrain de 500 m2 et vendu 46 000 €. Un terrain qui se situe à côté du domicile des parents de l’ancienne élu qui, aujourd’hui n’est plus en poste à la mairie. Seulement, lors du conseil communal du 13 avril 2019, Priscilla Alouette a participé au vote.
"Il y a une certainement une inattention de ma part. C’etait la fin de mandature, le conseil municipal était chahuté. La majortié s’est prononcée en faveur de la vente. Il y a une erreur mais pas d’irrégulatés. C’est vrai, j’aurais du lui demander de sortir. D’ailleurs personne d’autre dans la salle ne s’en est rendue compte", précise l’ancien édile durant 27 ans.
Son avocat, Me Jean-Jacques Morel plaide la relaxe avançant qu’il n’y "aucun élément moral ou intentionnel" de la part de son client. "Ce sont des pauvres gens qui ont économisé toute leur vie et déboursent 50 000 € pour ce terrain. Ils payent comptant car ne peuvent pas faire d’emprunt", avance la robe noire.
De son côté, Priscilla Robert affirme ne pas être au courant de la légilsation. "Je ne savais pas que je ne pouvais pas être là au moment de la délibération. Je l’ai seulement compris à la gendarmerie que je pouvais être bénéficaire de cette vente, en tant qu’héritière", précise-t-elle. Son conseil Me Judicaël Mangataye évoque "une maladresse sincère" et plaide la relaxe.
Un avis que ne partage pas le procureur, à l’audience. "Elle a assisté ses parents dans la rédaction du courrier pour l’achat du terrain. Elle sait pertinement qu’elle est la bénficiaire directe. J’ai du mal à la croire", précise le représentant du ministère public qui requiert une amende 1500 € avec sursis. Concernant Marco Boyer, le magistrat estime qu’il est très difficle de démontrer "qu’il a apporté sciemment son aide".
Après avoir délibéré, le tribunal a pronnoncé la relaxe pour Marco Boyer mais a condamné l’ancienne l’élue. Toutefois, elle est dispensée de peine.