Le principal suspect dans l’affaire du cambriolage de la permanence du député Jean-Hugues Ratenon, un jeune SDF de 20 ans, a été condamné aujourd’hui à 10 mois de prison avec sursis, ainsi qu’une obligation de travail et de soins, par le tribunal judiciaire de Saint-Denis.
Alex*, un jeune homme âgé de 20 ans et sans domicile fixe, a aujourd’hui été condamné par le tribunal judiciaire de Saint-Denis à 10 mois de prison avec sursis ainsi qu’une obligation de travail et de soins. Son ADN, retrouvé dans la permanence du député Jean-Hugues Ratenon, avait fait de lui le principal suspect dans l’affaire du cambriolage des locaux du parlementaire en octobre et novembre dernier.
La permanence parlementaire du député Jean-Hugues Ratenon, située à Saint-Benoît, avait été cambriolée à deux reprises ces deux derniers mois. Une télévision, une unité centrale, un écran d’ordinateur ainsi que des denrées alimentaires avaient été dérobés. La valeur du préjudice, elle, s’élevait alors à 920 euros pour le premier vol commis en octobre. Après avoir retrouvé des traces de son ADN dans les locaux, un jeune de 20 ans, sans domicile fixe, avait été interpellé près de la permanence puis mis en examen.
L’homme, interrogé mais peu bavard lors de son audience, n’a semble-t-il pas de motivation politique, mais aurait agi dans l’objectif de trouver du matériel à revendre ou de l’alimentation pour pouvoir manger. Alex* aurait également consommé des vidéos pornographiques sur les ordinateurs volés. Originaire de Mayotte, le jeune homme était arrivé à La Réunion en 2019. Il avait notamment été prié de quitter l’établissement de formation qui l’accueillait car il consommait du tabac chimique. Aujourd’hui, Alex* dit "chercher du travail". En deux ans, 5 procédures ont été enregistrées à son encontre pour d’autres faits de vols. Son avocate, elle, précise que "personne ne s’intéresse" à son client, ni ses parents, ni la société. Selon elle, la prison "n’est pas une solution" pour le jeune homme. Avec cette condamnation, le tribunal a souhaité lui laisser "une dernière chance".
J.B.