Accusé de prise illégale d’intérêt et de favoritisme, le maire de Cilaos Paul-Franco Técher est arrivé à 8h00 au tribunal de Saint Pierre aux côtés de ses deux avocats, Jean-Jacques Morel et le célèbre pénaliste parisien Francis Szpiner.
L’affaire Paul-Franco Técher est jugée aujourd’hui devant le tribunal correctionnel de Saint Pierre. Accusé de "prise illégale d’intérêt et de favoritisme des abords de la RD 241" dans le cadre de la construction de la maison de son fils dont le marché est passé de 271 000 euros à près d’un million en quelques années, le maire de Cilaos est défendu par Jean-Jacques Morel et le célèbre pénaliste parisien Francis Szpiner.
La réputation de Francis Szpiner un de ses défenseurs, n’est plus à faire, il a été l’avocat de Jacques Chirac et plus récemment de la famille Giraud, dans l’affaire Treiber.
Arrivé à 8h00 ce matin, Paul-Franco Técher a répondu aux questions du tribunal afin de reprendre point par point les éléments du dossier.
Une annulation pour vice de procédure a été formulée par les deux avocats du maire de Cilaos mais celle-ci a été rejetée. Ils ont également dénoncé un "manque d’impartialité du Procureur" tout en soulignant qu’il y aurait eu une erreur de procédure car selon eux, la nature des charges reprochées à leur client n’avait pas été spécifiée.
Pour rappel : deux prévenus sont impliqués dans cette affaire de "prise illégale d’intérêt et de favoritisme", à savoir Paul Franco Técher et le gérant de la société en charge des travaux STPG-BIP.
Depuis ce matin, tous les éléments de ce dossier sont repris par le tribunal et les questions fusent. Pour plus de précision : les faits datent de novembre 2004, le maire de Cilaos s’était alors porté acquéreur d’une maison et d’un terrain pour son fils et afin de désenclaver cette case, il a décidé d’aménager les abords de la RD 241.
Le marché des travaux en question est passé de 271 000 euros à près d’un million d’euros et par conséquent, le gérant de la société STPG-BIP en charge du chantier est également convoqué devant le tribunal correctionnel de Saint Pierre en tant que prévenu dans cette affaire.