Sandrine Suzanne qui est aujourd’hui âgée de 27 ans comparait pour la deuxième fois devant la Cour d’Assises de Saint-Denis. Condamnée en première instance à 25 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de sa grand-mère, la jeune Saint-Pierroise a fait appel. C’est avec une grande émotion que les proches de la victime assistent à son procès. Meurtris, ils espèrent que Sandrine Suzanne fera des aveux.
Stéphanie s’est rendue à la Cour d’Appel, avec le portrait de sa mère dans les bras. Elle qui ne se remet toujours pas de cette disparition tragique a cependant tenu à assister au procès en appel de Sandrine Suzanne.
Avec beaucoup d’émotion, Stéphanie raconte : "Ma vie s’est arrêtée le jour de la mort de ma maman. J’essaye de continuer pour mes trois enfants mais c’est très dur". Les faits se sont déroulés il y a plus de trois ans mais pour les proches de la victime, la douleur est aussi vive qu’aux premiers jours.
Le 29 septembre 2007, Thérèse Picardo est retrouvée morte à son domicile. L’autopsie pratiquée sur le corps de la gramoune de 78 ans révèlera une vingtaine de coups de couteau et l’acharnement de son agresseur.
La Saint-Pierroise a été sauvagement tuée alors qu’elle venait de retirer la somme de 1200 euros pour payer sa pierre tombale. Cette même somme lui sera dérobée le soir du drame.
Une enquête judiciaire est alors ouverte et les soupçons se portent rapidement sur la petite-fille de la victime, Sandrine Suzanne. Condamnée à purger 25 ans de réclusion criminelle, la jeune femme a usé de son droit de faire appel, ce qui l’a conduit à comparaitre une nouvelle fois devant la Cour d’Assises.
Aujourd’hui encore, Sandrine Suzanne continue de nier les faits. Un drame pour la partie civile qui attend des aveux de l’accusée. Cet après-midi, le fils de Thérèse Picardo a livré un témoignage poignant à la barre. L’homme a raconté dans quelles circonstances il avait trouvé le corps mutilé de sa mère.
En entendant ces paroles, les enfants de la victime n’ont pas pu retenir leurs larmes. Une attitude qui contraste avec celle adoptée par Sandrine Suzanne. L’accusée qui a changé de version tout au long de l’instruction est restée de marbre au moment du rappel des faits.
La journée de demain sera largement consacrée aux analyses des experts.