Après une cavale de 36 jours le principal suspect du meurtre de Joël Thevenin a été interpellé à Madagascar dans la capitale la semaine passée. Soupçonné d’avoir tué le Saint-Andréen avant de disparaitre dans la nature depuis le 13 juin dernier. Il aurait avoué son crime, c’est désormais à la justice française de prendre le relais, mais il faut d’abord le rapatrier sur le territoire.
À l’issue de sa garde à vue et de plusieurs actes obligatoires imposés par la procédure, le garagiste Christian P. a été présenté au parquet d’Anosy qui lui a signifié le motif de son arrestation.
Christian P. est en détention dans l’attente de son extradition vers La Réunion. Dès lors que la demande sera faite il disposera d’un délai de 21 jours pour s’opposer à l’extradition. Le prévenu aurait commencé à avouer ses actes aux autorités malgaches.
Les accords entre La France et Madagascar ?
Madagascar possède un accord d’extradition avec La France depuis 1973. Sur ce fondement, la demande est la plus souvent formulée par le magistrat en charge du dossier, transmise au ministère de la justice, et enfin elle est envoyée par voie diplomatique auprès de l’état qui a arrêté le ou les individus.
Cela s’est-il déjà produit dans le passé ?
Oui. C’est le cas de l’affaire Mamodtaky notamment. L’homme, commanditaire du massacre de 5 personnes à Fenoarivo en 2001. Plusieurs fois extradé, d’abord à Paris, puis La Réunion et enfin extradé une troisième fois vers la France hexagonale.
L’état qui reçoit la demande d’extradition peut la refuser s’il estime que l’infraction est politique, ou encore si l’Etat demandeur applique la peine de mort.