Eric C affirme être le père biologique de Mathéo et il est actuellement en train d’effectuer des démarches pour prouver sa paternité. La mort du petit garçon a anéanti toute la famille qui réside à la Rivière du Mât.
Tué dans des circonstances atroces mercredi 19 juin dans le quartier de Beaulieu à Saint-Benoît, Mathéo laisse derrière lui toute une famille anéantie par la douleur. Le petit garçon a été baptisé à l’âge de deux ans dans la maison familiale d’Eric C, à la Rivière du Mât. C’est dans cette maison qu’il rendait visite à sa grand-mère, ses tantes et oncles, ses frères et soeurs qu’Eric a eu d’une première union.
Parmi eux, Anastasia - âgée de 14 ans - se remémore avec douleur les moments passés avec Mathéo. Très proche du petit garçon, elle témoigne :"quand il venait nous voir, il me cherchait et je l’amenais partout avec moi mon petit frère".
Eric est le troisième d’une fratrie de sept enfants. Sa soeur cadette Corinne ne s’explique toujours pas le drame qui s’est produit durant la nuit du mardi 18 au mercredi 19 juin. La famille de celui qui se présente comme étant le père biologique de Mattéo n’en veut pas à Jasmine mais elle ne comprend toujours pas pourquoi elle a emmené son fils chez Jean-Charles Artaban, suspecté d’avoir décapité, éventré et brûlé le petit garçon.
Jasmine est quant à elle toujours dans un état de choc. Elle a pu sortir de l’hôpital à la mi-journée mais ce matin, ses proches sont venus la voir. Interrogé, son cousin Clément explique que la mère de Mattéo est bouleversée et qu’elle aurait été frappée par Jean-Charles Artaban.
De son côté, Eric C. serait actuellement en train d’effectuer les démarches nécessaires pour prouver qu’il est le père de Mathéo. Mais pour sa famille qui affirment avoir en partie élevé le petit garçon, cela ne fait aucun doute. Au-delà des zones d’ombre qui accompagnent l’enquête en cours, la tante de Mathéo souhaiterait organiser une marche blanche, pour rendre hommage au petit Mathéo et lui "rendre sa dignité".
Suspecté d’avoir décapité Mattéo et de l’avoir éventré, Jean-Charles Artaban sera déféré au Parquet du tribunal correctionnel de Saint-Denis. Le Procureur de La République a annoncé ce matin lors d’un point presse qu’une information judiciaire sera ouverte pour "meurtre sur mineur de moins de quinze ans accompagné d’actes de torture et de barbarie" (cf Linfo.re "Philippe Muller : "il s’agirait d’un crime de vengeance""). S’il est mis en examen pour ce chef d’inculpation, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.