Six ans après l’assassinat de son père, Laurent Catherine a lui aussi été tué dans ce même quartier des hauts de Saint-François. La terreur et le sang poursuivent le quartier et la famille.
Le récit de l’assassinat de Johnny Catherine était déjà difficile à croire. Vient s’y ajouter la mort de son fils Laurent, âgé de 19 ans. Il a reçu un coup de fusil à bout portant aujourd’hui, vraisemblablement par l’un de ses oncles.
Le 26 décembre 2004, c’était une vingtaine d’habitants de Saint-François qui encerclait Johnny Catherine, le rouant d’une trentaine de coups de couteaux. Sa jambe droite est alors sectionnée et brandie en trophée, comme pour montrer la victoire de la bande sur le caïd du coin.
L’homme était craint dans le quartier. Agé de 34 ans au moment des faits, il a été champion du Monde et d’Europe de boxe dans les années 90 et faisait régner la terreur dans les hauts de Saint-François.
Il passe de la réputation de "Lion" sur les rings dans ses heures de gloire, à celle de "Coq de Saint-François", quand il sortira de prison en 2003, alors qu’il était incarcéré pour plusieurs bagarres.
Parmi ses agresseurs, figure son propre fils, illégitime. Aujourd’hui, c’est son autre fils qui a été retrouvé mort à Saint-François. Comme son père, Laurent boxait et avait une réputation de dur dans le quartier. Il avait fait de la prison pour des faits de délinquance.
Les riverains avaient déjà du mal à parler de la première histoire. Ils ont surtout peur de représailles. Ce deuxième drame vient tourmenter à nouveau le quartier.