Le tireur devait être jugé pour "dénonciation calomnieuse"

Difficile à l’heure actuelle d’établir avec certitude les circonstances du drame qui s’est joué ce matin dans les locaux du siège de l’Office National des Forêts. Le présumé tireur aurait agi par "vengeance" car il ne supportait pas son transfert en métropole. En vacances sur le département, il s’est introduit ce matin dans une salle de réunion où il a ouvert le feu en visant directement le secrétaire général / Directeur des Ressources Humaines (DRH) de l’ONF, Albert Chemtov.

Autre certitude dans cette effroyable affaire : le tireur était convoqué ce mardi 12 février à 14 heures au tribunal correctionnel de Saint-Denis. Il était poursuivi par un agent de l’ONF pour "dénonciation calomnieuse". Tout a débuté en octobre 2008 avec la plainte de Jean-Claude Ramsamy qui accusait l’un de ses collègues d’avoir détourné de l’argent. Cette affaire a été classée sans suite mais l’homme suspecté par Jean-Claude Ramsamy a décidé de déposer plainte pour "dénonciation calomnieuse". Lors de l’audience programmée cet après-midi, Albert Chemtov devait représenter l’ONF.

Quelques heures à peine avant l’audience prévue au tribunal correctionnel de Saint-Denis, Jean-Claude Ramsamy s’est rendu au siège de l’ONF muni d’une arme et il a commis l’irréparable en tuant Albert Chemtov, en poste depuis moins d’un an en tant que directeur des Ressources Humaines à l’ONF.

Cet après-midi au tribunal correctionnel de Saint-Denis, les avocats des deux parties étaient sous le choc suite à la fusillade. Le meurtre d’Albert Chemtov et le suicide de Jean-Claude Ramsamy mettent fin à la procédure. L’affaire a été renvoyée au 26 février mais elle sera sans nul doute classée sans suite puisque le prévenu est décédé.

Marié, Albert Chemtov laisse derrière lui deux grande filles, installées en métropole. Selon nos informations, sa femme - également employée à l’ONF - aurait assisté au meurtre de son époux. Quant au tireur Jean-Claude Ramsamy, il était marié et père de famille.