Le requin à l’origine de l’attaque mortelle ce mercredi aux Brisants n’était marqué d’une balise permettant de suivre ses déplacements, indique Antonin Blaison - ingénieur à l’Institut Recherche et Développement.
L’opération Charc (Connaissance de l’habitat des requins côtiers réunionnais) lancée en octobre 2011 suite aux attaques de requins à répétition, a permis de marquer plus d’une soixantaine de squales qui fréquentent les eaux réunionnaises.
Cette opération chapeautée par l’Institut de Recherche et Développement (IRD), a pour but de mieux comprendre les habitudes de ces squales afin d’adapter des mesures de prévention pour éviter des attaques.
Mais ce mercredi, un jeune bodyboarder métropolitain a perdu la vie dans une première attaque de requin en cette année 2013. Antonin Blaison explique que le squale concerné n’était pas marqué.
Il estime également que le surfer a pris des risques aujourd’hui en se mettant à l’eau. "Il y avait beaucoup de signaux qui étaient au rouge : la turbidité de l’eau, l’annulation des vigies requins, le drapeau orange sur la plage des Roches Noires, et la pluie d’hier sur Saint-Gilles".
Mais selon lui c’était "un touriste qui n’est pas baigné autant par la vigilance requin que les Réunionnais et du coup il y a peut-être eu un problème de communication et d’information sur les risques qu’il pouvait encourir".
Un biologiste et écologiste américain est attendu demain matin dans l’île. Il utilise une technique avec une caméra fixée sur les squales et selon Antonin Blaison cela permet une analyse "beaucoup plus précise".
Retrouvez dans la vidéo jointe l’intégralité de l’interview d’Antonin Blaison - ingénieur à l’IRD et spécialistes des comportements des squales.