Dimanche 24 octobre aux alentours de 17h, Jean-Pierre ivre tabasse sa compagne au visage à coups de poings et de pieds jusqu’au sang. Les forces de l’ordre interviennent et interpellent l’individu. Jugé au tribunal de Saint-Denis ce vendredi, il affirme avoir "giflé" sa compagne, car elle n’arrête pas de crier et qu’elle voulait le mettre à la porte.
Aux alentours de 17h ce lundi 24 octobre, les forces de l’ordre interviennent pour une dispute conjugale au Port. Arrivées sur place, une femme avec la bouche en sang, des hématomes sur le corps ainsi qu’à la tête demande de l’aide. Jean-Pierre, son compagnon depuis deux ans, la tabassé violemment avec plus de 2g d’alcool dans le sang au moment des faits.
Il sera interpellé, placé en garde à vue et en détention provisoire jusqu’à ce vendredi où il a été jugé au tribunal de Saint-Denis.
Au total, 10 jours d’ITT ont été délivrés à la victime. Elle expliquera, durant son audition avec les forces de l’ordre, qu’elle voulait qu’il parte de son appartement.
Jean-Pierre âgé de 54 ans, en congé au moment des faits, affirme devant le tribunal, qu’il avait bu du rhum pour décompresser : "C’était pour décompresser, moi et ma femme on boit souvent il n’y a rien de mal", explique-t-il.
"Rien de mal selon vous ? Vous avez, il y a un mois, frappé votre conjointe dans les mêmes circonstances. Cependant, vous n’avez eu qu’un rappel à la loi. De plus, vos voisins témoignent des violences que vous exercez à l’encontre de la victime", précise le président.
Au total, Jean-Pierre comptabilise plus de 7 condamnations pour violences. Selon le substitut du procureur : "En 2016, vous avez tabassé votre père et en 2012 vous avez également agressé une personne aveugle. Ce n’est pas la première fois. "
Malgré ses antécédents judiciaires, Jean-Pierre conteste avoir frappé sa femme, mais simplement lui avoir donné des "gifles" pour qu’elle arrête de crier : "C’est une menteuse, j’ai juste donné des claques et j’ai pincé sa bouche rien de plus. Elle veut me mettre dehors alors que j’ai quitté mon appartement pour être avec elle". Le substitut du procureur lui demande alors : "Comment expliquez-vous que madame présente des lésions à la tête, des hématomes sur différentes parties du corps, la mâchoire fracturée et des dents qui bougent ?".
Sans aucune réponse, le Ministère public va demander une peine de 18 mois de prison avec un placement en détention ainsi qu’une interdiction de rentrer en contact avec la victime.
Pour la défense, Jean-Pierre n’arrive pas à expliquer ses gestes car il ne se souvient de rien avec l’alcool : "Monsieur ici présent est apeuré. Il n’a jamais connu la prison et il travaille comme médiateur de transport en commun. Il ne conteste pas sa culpabilité mais c’est vrai que pour lui, après avoir bu et qu’il n’arrivait même pas à faire une signature durant son audition, il ne se souvient de pas grand-chose avec près de 2g d’alcool dans le sang. Donc on va juste le mettre en prison pendant 18 mois et c’est tout ? Non, il faut lui tendre la main et qu’il se fasse suivre."
Après plusieurs minutes de délibération, le tribunal va suivre les réquisitions du magistrat et le condamne à 18 mois de prison ferme, un maintien en détention et une interdiction de rentrer en contact avec la victime pendant 2 ans.