Ce vendredi matin, la Banque Alimentaire et le Groupe Bernard Hayot ont signé un accord de partenariat afin de pouvoir affréter plusieurs containers sur l’île. Grâce à ce nouveau partenariat, les familles les plus démunies pourront accéder à de nouveaux produits.
Le Groupe Bernard Hayot, grand acteur de la grande distribution sur l’île, collabore régulièrement avec la Banque Alimentaire, dont le but est de distribuer des aliments aux associations, à destination des plus démunis.
"Cette collaboration est un devoir pour nous. Nous avons un partenariat avec la Banque Alimentaire depuis plus de 7 ans, à travers nos enseignes Carrefour. Nous avons renforcé notre collaboration il y a 3 ans, en faisant un partenariat avec notre usine de production de yaourts", explique Michel Lapeyre, directeur général de GBH pour la zone Afrique, Maghreb et Océan Indien.
Cette nouvelle étape dans la collaboration entre le GBH et la Banque Alimentaire est importante, selon lui, alors que les demandes sont sans cesse croissantes. Pour rappel, 39% de la population réunionnaise vit en dessous du seuil de pauvreté.
Ces derniers mois, entre crise ukrainienne et météo capricieuse, les pénuries alimentaires s’enchaînent sur l’île. Les rayons se vident, les consommateurs s’inquiètent, notamment pour l’huile, de plus en plus rare et chère. Du côté du GBH, la situation est encore surmontable.
"Il y a une grosse désorganisation industrielle et logistique, à travers les différentes crises. Nous essayons d’y parer au mieux. Chez nous, il y a quelques produits sensibles comme l’huile qui sont difficiles à trouver. Je pense qu’il y aura encore des tensions pendant quelques semaines. Ceci étant, globalement, nous arrivons à gérer correctement l’ensemble de nos produits. Il n’y a pas de pénurie forte dans nos magasins", dit Michel Lapeyre.
Aucune menace de pénurie ne plane donc sur d’autres produits, d’après lui. Néanmoins, des retards d’approvisionnement sont à prévoir.
Le contexte actuel a, inévitablement, un impact sur le portefeuille des Réunionnais, car les pénuries entraînent des hausses de prix, notamment dans les enseignes de GBH. "Nous travaillons depuis des années sur de nouveaux circuits d’approvisionnement plus régionaux, avec des délais plus courts", indique Michel Lapeyre. Une entreprise qui a pour but d’alléger les dépenses des Réunionnais.
Alors que les différentes crises, principalement la guerre en Ukraine, ont entraîné différentes pénuries et hausses de prix, le président Emmanuel Macron a fait le choix d’axer son nouveau programme sur l’autonomie de la France. Une idée qui traverse de plus en plus les esprits.
"Je pense que cette crise nous fait réfléchir à plus d’autonomie pour La Réunion. C’est le cas de notre groupe qui travaille avec la production locale, c’est une priorité", fait savoir Michel Lapeyre.
Le groupe Bernard Hayot souhaite, en effet, se concentrer sur l’autonomie alimentaire à La Réunion.