Le secrétaire général et directeur des Ressources Humaines de l’ONF Albert Chemtov a été abattu par un employé alors qu’il était en réunion. Il a été tué en présence de plusieurs salariés et de son épouse.
Tué d’une balle dans la tête sur son lieu de travail, Albert Chemtov était âgé de 56 ans et père de deux grandes filles.
La fusillade survenue ce mardi 12 février dans les locaux de l’administration de l’Office National des Forêts a fait deux morts : Jean-Claude Ramsamy s’est donné la mort par arme à feu après avoir commis l’irréparable en tirant sur le directeur des Ressources Humaines.
Arrivé à 9h30 dans les locaux de l’ONF situé à La Providence, Jean-Claude Ramsamy a tout d’abord demandé à rencontrer le directeur - Hervé Houin - mais ce dernier étant en déplacement à Paris, il a donc sollicité un entretien avec le secrétaire général et directeur des Ressources Humaines (DRH). En réunion à cet instant précise, Albert Chemtov n’a pas pu recevoir Jean-Claude Ramsamy.
Toujours muni d’une enveloppe et d’un blouson à la main, le quadragénaire fait alors semblant de quitter les lieux avant de se diriger discrètement en direction de la salle de réunion. Quelques minutes plus tard, un premier coup de feu retentit : un seul tir en direction d’Albert Chemtov suffit à lui ôter la vie, en présence de son épouse, comptable à l’ONF et présente lors de cette réunion.
Touché en pleine tête, Albert Chemtov n’a pas survécu à ses graves blessures. Quelques instants après ce tir mortel, Jean-Claude Ramsamy a retourné l’arme contre lui pour mettre fin à ses jours. Dans l’enveloppe qu’il tenait entre ses mains, le tireur avait glissé une lettre signée par le directeur des Ressources Humaines lui signifiant le refus de son transfert vers la Réunion.
Muté en métropole il y a quatre ans à Charleville-Mézières à cause de son comportement abusif au sein de l’ONF, Jean-Claude Ramsamy voulait à tout prix rentrer sur l’île. Le Réunionnais réclamait son retour à la Réunion et ce sont les refus qu’il a essuyé qui l’auraient poussé à commettre ce crime. Le tireur était également convoqué cet après-midi au tribunal correctionnel de Saint-Denis pour une affaire qui date de 2008, dans laquelle il aurait dû être jugé pour "dénonciation calomnieuse".
Le passage à l’acte de cet employé de l’ONF laisse aujourd’hui deux familles en deuil. La victime de cette fusillade était marié et père de deux filles, le tireur laisse derrière lui un enfant.